Manuel Valls a précisé mercredi les modalités de sa proposition de redéfiscalisation des heures supplémentaires.
Sur RTL, l'ancien Premier ministre a jugé que sa proposition de rétablir la défiscalisation des «heures sup», mesure prise par Nicolas Sarkozy mais abrogée par François Hollande, coûterait quelque 4 milliards d'euros et serait instaurée en deux temps. «Je veux rétablir cette mesure parce qu'il y a eu un sentiment de frustration, de sentiment au fond qu'on ne prenait pas en compte ceux qui travaillaient davantage», a-t-il justifié.
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«Je veux rétablir cette mesure en commençant par une exonération des cotisations sociales c'est à dire concrètement en augmentant le salaire net des travailleurs, ça c'est un coût de 2,5 milliards d'euros, avant la défiscalisation à proprement parler, ça c'est un coût de 1,5 milliard», a-t-il dit. Soit les mêmes principes que les heures supplémentaires sous Nicolas Sarkozy.
Un plafond
Seule différence proposée par le candidat à la primaire de la gauche : un plafond au-delà duquel les heures sup ne seraient plus défiscalisées «qui pourrait être fixé par exemple à 5.000 ou 6.000 euros». Et cela afin que «cette mesure bénéficie d'abord à ceux qui en ont le plus besoin et pour éviter les abus», a plaidé l'ex-Premier ministre.
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Manuel Valls a expliqué ce changement de cap mercredi soir sur TF1. «On peut changer d'avis, il faut écouter les salariés (...) qui ont dit "on a perdu du pouvoir d'achat"», a fait valoir Manuel Valls. «Je ne crois pas que la politique ce soit le sectarisme», a-t-il ajouté. «Sur cette mesure, oui je crois qu'il faut y revenir. Je crois que c'est une mesure de bon sens, de justice», a-t-il martelé.