François Fillon, très net vainqueur dimanche de la primaire de la droite face à Alain Juppé, sera le champion de son camp à l'élection présidentielle de 2017. C’est aussi le début pour lui d’un agenda très chargé pour lui et ses équipes avec en perspective trois chantiers prioritaires.
Réorganiser le parti
C’est la première priorité du nouveau candidat à l’élection présidentielle. Selon l’article 39 alinéa 4 des statuts du parti Les Républicains, François Fillon a la possibilité de modifier la composition du bureau politique. Deux cas de figure possibles : placer à la tête du parti un de ses fidèles soutiens, soit jouer l’ouverture et se tourner vers l’un de ses anciens adversaires.
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et actuel président par intérim de LR, va être viré de la tête du parti, a affirmé Paris Match dimanche soir. «Aucune décision n'est prise» a réagi l'entourage de François Fillon à ce sujet. Laurent Wauquiez avait soutenu Nicolas Sarkozy au premier tour de la primaire avant de se rallier au Sarthois entre les deux tours.
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Financer sa campagne
Le budget du candidat à la présidentielle sera validé lors d’un bureau politique le 13 décembre prochain. Les deux euros demandés aux votant pourront être utilisés par les Républicains, notamment pour financer la future campagne en 2017.
Au total la primaire de la droite aura rapporté près de 17,34 millions d'euros (8,54 millions d'euros au premier tour et 8,8 millions d'euros au second tour). Il faut toutefois retrancher le coût de l'organisation du scrutin, évalué à entre 6 et 9 millions d'euros. Ce sont donc entre 8 et 11 millions d'euros qui viendront alimenter les caisses du parti.
Rassembler pour mieux démarrer
Le mois de décembre sera mis à profit par François Fillon pour constituer son équipe de campagne. Il n’est pas exclu d’y inclure des membres des équipes adverses, toujours dans un esprit d’ouverture. La course pour la présidentielle débutera le 14 janvier prochain par la tenue du conseil national des Républicains à la Mutualité à Paris. Ce conseil sera aussi l’occasion d’arrêter les listes pour les législatives qui se tiendront le 11 et le 18 juin.
Ouverture toujours, sur les 475 candidats déjà désignés, une trentaine de circonscriptions ont été réservées aux élus UDI sortants. Cette date du 14 janvier n’a pas été choisie par hasard puisqu’elle se tient pile une semaine avant le premier tour de la primaire de la gauche.