Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, est arrivé samedi peu après 13h00 pour une visite surprise au Campus des Jeunes Républicains au Touquet (Pas-de-Calais), où Nicolas Sarkozy doit s'exprimer en fin d'après-midi.
Les deux rivaux ne se croiseront pas au Touquet. "Je viens de parler au téléphone avec Nicolas Sarkozy, nous avons noté que nos emplois du temps respectifs ne nous permettent pas d'être physiquement présents ensemble mais nous le sommes par le coeur", a affirmé M. Juppé à la presse à son arrivée. "Je suis venu dans un esprit d'unité et de rassemblement", a-t-il ajouté un peu plus tard. "Malheureusement, je ne peux pas rester" pour son discours "et je le regrette", a-t-il ajouté. Il a affirmé être venu pour "encourager les jeunes. Je fais confiance aux jeunes", a-t-il dit, tandis que des jeunes scandaient "Juppé à l'UNI", le nom du syndicat des étudiants de droite.
Alain Juppé a ensuite déjeuné avec les personnalités des Républicains présentes au meeting, notamment le trésorier du parti et député-maire du Touquet, Daniel Fasquelle, le député Frédéric Lefebvre et l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie. François Baroin, président de l'Association des maires de France, qui participait dans la matinée à l'Assemblée générale des maires du Pas-de-Calais, était également présent.
Un pays "en souffrance"
"Aimez la France", a lancé le maire de Bordeaux aux jeunes, à l'issue du déjeuner. "Notre pays est en souffrance, son économie est en panne et s'effrite, sa société est déboussolée, nos gouvernants ont perdu tout crédit et la voix de la France n'est plus audible hélas dans le monde". A propos des réfugiés, il a assuré que les responsables Républicains avaient "fait des propositions qui, contrairement à ce qu'on dit, se rejoignent. Oui à l'accueil mais nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde. Il faut aussi que nous reprenions le contrôle de la situation". Aux élections régionales de décembre, "la prochaine étape de l'alternance", "il faut à la fois que nous battions les socialistes et que nous fassions barrage au Front national", dont "le programme amènerait la France dans le mur". Ce programme est "un mélange de socialisme passéiste et de détestation de l'Europe".
Rendant hommage au "combat stratégique" de Christian Estrosi en région Provence-Alpes-Côte d'Azur face à Marion Maréchal-Le Pen, "qu'il va gagner bien entendu", et à celui de Virginie Calmels qui mène "un combat difficile, avec énergie" en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, il a également promis que Xavier Bertrand, la "formidable" tête de liste Républicain dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, allait "faire mordre la poussière à son adversaire du Front National", Marine Le Pen.
Juppé part, Sarkozy arrive
L'ex-Premier ministre a ensuite quitté Le Touquet, avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy. Ce dernier devait arriver dans l'après-midi et faire un discours vers 17h30. Il dînera ensuite avec les parlementaires présents, notamment Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Roger Karoutchi, Hervé Mariton, Luc Chatel, Gérald Darmanin ou encore Christian Estrosi.