Lors d'un meeting ce week-end, Hervé Mariton, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire ont été invités à se positionner sur la mariage homosexuel.
Pas question de jeter de l’huile sur le feu. "L’apaisement est la meilleure des méthodes", a déclaré François Hollande, dimanche, à propos de la loi sur le mariage pour les couples de même sexe.
Voté en 2013, ce texte est pourtant revenu sur le devant de la scène, ce week-end, lors d’un meeting de l’association Sens commun. Né au sein de l’UMP, ce mouvement avait appelé les trois candidats à la présidence du parti de droite, Hervé Mariton, Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy, à intervenir.
La question du mariage pour tous, et de son abrogation si la droite arrivait au pouvoir en 2017, est apparue comme un point de rupture au sein des personnalités de droite.
Nicolas Sarkozy a tranché
Discret, voire flou sur le sujet jusqu’ici, Nicolas Sarkozy a finalement tranché en faveur de l’abrogation. "La loi Taubira devra être réécrite de fond en comble", a-t-il martelé, se disant en faveur de deux "mariages" distincts pour les hétérosexuels et les homosexuels.
L’ancien président de la République s’est également fermement opposé à la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes.
De son côté, Hervé Mariton n'a laissé aucune place à l'ambigüité. Celui qui s’est fait connaître pour avoir bataillé pied à pied contre le projet à l’Assemblée nationale a répété sa volonté de revenir sur le mariage pour tous. "Ce qu’une loi a fait, une loi peut le défaire", a-t-il déclaré.
Un point de vue radicalement opposé à celui de Bruno Le Maire, pour qui la "droite républicaine" ne doit pas pencher en faveur de l’abrogation.