Un texte de loi sur la fin de vie sera déposé au Parlement "autour du mois de mars", a indiqué François Hollande aux députés radicaux de gauche qu'il recevait mardi soir, selon leur chef de file Roger-Gérard Schwartzenberg.
Le dépôt de ce texte interviendra après la remise, début décembre, du rapport sur ce sujet des députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS), à qui le gouvernement a demandé en juin de "définir les conditions (...) dans lesquelles l'apaisement des souffrances peut conduire à abréger la vie".
Le président de la République, qui recevait les membres du groupe RRDP (Radical, républicain, démocrate et progressiste), à majorité radicale de gauche, a dit qu'il "pensait déposer un texte sur la fin de vie autour du mois de mars", a déclaré mercredi à l'AFP Roger-Gérard Schwartzenberg.
Ce sujet est l'un des chevaux de bataille du PRG. Le président du parti, Jean-Michel Baylet, en avait fait la semaine dernière une des conditions au maintien des radicaux de gauche au gouvernement, et en septembre 2012, M. Schwartzenberg avait déposé une proposition de loi sur "l'assistance médicalisée pour une fin de vie dans la dignité".
Lors d'un forum organisé dimanche par le PRG, Manuel Valls avait simplement promis "une loi avant la fin de cette législature". Mais, avait ajouté le Premier ministre, "sur ce sujet - peut-être plus que pour tout autre -, il conviendra d'avancer dans une démarche consensuelle qui permette, peut-être pas l'unanimité, mais a minima d'atteindre la majorité la plus large possible. En somme, de répondre à l'intérêt général".
L'entretien d'une heure et demie entre M. Hollande et les députés RRDP, précédée dans la matinée par une rencontre à l'Assemblée entre M. Valls et le groupe, a permis d'aborder "les principaux dossiers d'actualité", a indiqué M. Schwartzenberg dans un communiqué, en particulier l'adoption mardi du volet recettes du budget de l'État, voté à une faible majorité par l'Assemblée (266 contre 245).
Quatorze des 17 membres du groupe RRDP ont voté pour le budget, et sans ces voix, "l'écart entre majorité et opposition aurait été encore plus réduit", a fait remarquer M. Schwartzenberg. Le chef de l'État "nous a remerciés à deux reprises", pour notre vote, a confié cet élu du Val-de-Marne à l'AFP.