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G8 : Paris suspend sa participation aux réunions préparatoires

Le ministre des Affaires étrangères le 19 février 2014 à l'Assemblée nationale à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Le ministre des Affaires étrangères le 19 février 2014 à l'Assemblée nationale à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

La France a décidé dimanche de "suspendre" sa participation aux réunions préparatoires du G8 de Sotchi prévu en juin, a-t-on appris de source diplomatique à l'Elysée.

 

"Nous avons suspendu notre participation aux réunions préparatoires qui vont se tenir dans les prochains jours", a-t-on déclaré de même source, précisant que cette décision avait été "entérinée" lors d'une "réunion de crise" à l'Elysée entre François Hollande et Laurent Fabius.

"Nous condamnons l'escalade militaire russe et souhaitons que soit organisée dans les meilleurs délais une médiation, soit directement entre Russes et Ukrainiens soit par l'intermédiaire de l'ONU ou de l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), a déclaré M. Fabius à l'émission Grand Rendez Vous (Europe1/I-télé/Le Monde).

"La France souhaite que soit suspendue la préparation du G8 de Sotchi", prévu en juin en Russie, "tant que nos partenaires russes ne sont pas revenus à des principes conformes à ceux du G7 et du G8", a-t-il ajouté.

"La Russie est traditionnellement notre amie. Nous souhaitons d'un ami traditionnel autre chose qu'un bruit de bottes", a poursuivi le ministre.

Les Etats-Unis et le Canada ont déjà fait savoir qu'ils pourraient ne pas se rendre au G8 de Sotchi en représailles aux menaces russes d'intervenir militairement en Ukraine.

"Pour essayer d'avoir une désescalade et avoir une médiation, la France est disponible. Cette médiation peut être faite au niveau des Nations unies, elle peut être faite au niveau de l'Osce, elle peut être faite au niveau d'une nation. La France est tout à fait disponible", a répété M. Fabius.

Les Occidentaux font monter la pression sur Moscou, après le feu vert obtenu samedi en Russie par Vladimir Poutine pour une intervention armée russe en Ukraine, particulièrement en Crimée et dans l'est du pays, où Moscou veut "protéger ses intérêts et les populations russophones".

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