Le candidat du Front national à la mairie de Perpignan, Louis Aliot, a proposé samedi de "réserver les marchés publics aux entreprises du département" s'il était élu.
"Nous donnerons une priorité à l'emploi local (...) Nous réserverons les marchés publics aux entreprises du département qui souffrent d'une concurrence déloyale liée à une politique européenne suicidaire", a proposé M. Aliot lors d'une réunion publique dans la ville, avant un discours de sa compagne et présidente du FN Marine Le Pen.
"Nous choisirons des entreprises qui embauchent de la main d'oeuvre locale. Nous favoriserons le développement économique des artisans, des commerçants et des PME", a-t-il promis. "En moins de six mois, nous rétablirons la sécurité au centre-ville de Perpignan (...). Nous mettrons en place des moyens nouveaux pour la police municipale, et nous assumerons l'autorité et le respect de nos lois, de nos règlements, de notre manière de vivre", a assuré le conseiller régional de Languedoc-Roussillon.
M. Aliot, au cours de son intervention, n'a pas eu de mots assez durs pour condamner "les politiques clientélistes éhontées", "la situation désastreuse de certains quartiers" et le bilan du maire sortant UMP Jean-Marc Pujol qui se représente.
"On achète la paix sociale, mais on ne met pas les projets et les moyens suffisants pour sortir de cette ornière", a dénoncé M. Aliot.
Auparavant, lors d'une conférence de presse, il avait dénoncé la situation de la ville qu'il vise, "une des dix villes les plus pauvres de France, l'une des plus insécuritaires de France, la ville des émeutes inter-communautaires, la ville de la fraude à la chaussette". "Elle cumule en son sein tous les dérèglements qu'on peut voir en France avec un clientélisme éhonté", d'après lui.
Le maire sortant UMP de Perpignan, Jean-Marc Pujol, l'emporterait largement au second tour des municipales dans une triangulaire avec la gauche et le vice-président du Front national Louis Aliot, selon un sondage TNS Sofres-Sopra Group pour Le Nouvel Observateur et RTL publié mercredi.