Luc Chatel, vice-président délégué de l’UMP, a estimé mardi qu'en envisageant une hausse de la CSG pour financer la réforme des retraites, "Hollande choisit le principe du puits sans fond".
"Une fois de plus, avec les impôts, M. Hollande choisit le principe du puits sans fond", a estimé le député de Haute-Marne sur France Inter. L'exemple des retraites est "criant", avec "la lâcheté de l’augmentation de la CSG ou des cotisations vieillesse sans toucher à l’organisation du système. C’est désespérant".
"Si les Français étaient sollicités pour faire des efforts mais qu’ils voyaient qu’en face il y avait un effort d'organisation, de réforme, de modernisation, peut-être pourraient-il comprendre", a-t-il jugé.
Alors que le président du Medef, Pierre Gattaz, a affirmé lundi que Jean-Marc Ayrault leur avait "tendu la main sur une réflexion concernant la protection sociale et le coût du travail", Luc Chatel a estimé que le gouvernement n'était "pas très crédible" pour parler "compétitivité des entreprises".
Selon l'ancien ministre de l’Éducation, "il y a trois moyens de sauver les retraites: soit vous augmentez les cotisations, soit vous baissez les pensions, soit vous allongez la durée des cotisations et vous repoussez l’âge de départ en retraite". Le départ à "65 ans, nous n’y couperons pas".
M. Chatel est favorable à une unification de l'ensemble des régimes de retraite, "entre le privé et le public et aussi les régimes spéciaux", y compris en supprimant "le régime spécifique pour les parlementaires". "Mais il faut être lucide, ça prendra des années", a-t-il estimé.