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Pourquoi les femmes vont-elles «travailler gratuitement» à partir de 16h48 ce vendredi ?

Pour «les Glorieuses», la transparence salariale reste «une condition sine qua non pour une politique efficace en faveur de l’égalité salariale».  [© Adobe]

Les femmes commencent à «travailler gratuitement» à partir de 16h48 ce vendredi, et ce jusqu’à la fin de l’année, du fait des inégalités salariales.

«Tout travail mérite salaire», selon l’adage. Pourtant, à partir de 16h48 ce vendredi 8 novembre, les femmes travailleront «gratuitement» jusqu’à la fin de l’année, selon la lettre d’information féministe «Les Glorieuses», qui publie chaque année ce décompte symbolique.

Cette date et cette heure ont été calculées à partir de statistiques fondées sur l’écart de salaire brut en Équivalent temps plein (EQTP) entre les hommes et les femmes en France. Selon les dernières données disponibles de l’Insee, portant sur l’année 2022, les femmes travaillant dans le secteur privé ont gagné en moyenne 14,9% de moins que les hommes. 

Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter féministe, «il est possible de réduire les inégalités salariales drastiquement en s’inspirant des pays champions en la matière». Par exemple la Suède, l'Islande ou encore l'Espagne, a-t-elle cité comme exemples auprès de l’AFP. 

Congé parental équivalent, travail flexible...

Dans un rapport des «Glorieuses» partagé ce vendredi, le «congé parental équivalent pour les deux parents» comme en Suède ou encore l’augmentation des salaires dans les secteurs à prédominance féminine comme la santé, l’éducation et les soins, de la même manière qu’en Nouvelle-Zélande, sont cités comme des solutions pour réduire les inégalités salariales. 

En Islande notamment, les entreprises «doivent prouver qu’elles respectent l’égalité salariale et doivent montrer un plan d’action pour les résorber», indique le rapport des «Glorieuses», qui appelle à «favoriser le travail flexible, comme en Espagne», ou encore à choisir une région test, comme en Californie, aux États-Unis, pour «faire passer ces politiques publiques et mesurer les effets à court et moyen terme». 

Pour «les Glorieuses», la transparence salariale est «une condition sine qua non pour une politique efficace en faveur de l’égalité salariale». 

Il y a toutefois de l’amélioration. En effet, en 2021, l’écart salarial atteignait 15,4%, soit 1,5% de plus qu’en 2022. Cela avait amené «Les Glorieuses» à déterminer la date symbolique au 6 novembre à 11h25. 

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