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Marine Le Pen tente de rassurer sur son projet de "priorité nationale"

La présidente du Front national Marine Le Pen, le 1er février 2013 à Marseille [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives] La présidente du Front national Marine Le Pen, le 1er février 2013 à Marseille [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives]

La présidente du Front national Marine Le Pen, invitée sur France 2 jeudi soir, a rappelé que son projet de "priorité nationale", notamment en matière d'emploi ou de logement, était destiné à donner un "avantage" aux "Français" et ne se limitait "pas aux blancs" ou "aux Français de souche".

La dirigeante du parti d'extrême droite a aussi laissé entendre que la priorité nationale, qui fait une distinction entre citoyens Français et étrangers, ne ferait pas partie du projet frontiste lors des prochaines municipales de 2014 car elle nécessite une modification de la Constitution.

"La priorité nationale est un avantage donné en matière d'emploi ou de logement aux Français. Pas aux blancs, pas aux Français de souche" mais "à ceux qui ont la nationalité française, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur religion. Maintenant les choses sont dites", a lancé la présidente du FN, invitée de l'émission "Des paroles et des actes".

Dans son projet présidentiel, le FN prône aussi la suppression des allocations familiales aux familles étrangères (hors-UE) résidant en France.

Marine Le Pen a ensuite dit qu'elle ne s'attachait "pas aux orientations sexuelles des patriotes qui veulent défendre leur pays, ni à leurs origines, ni à leur religion".

"Tout ce qu'on vous a raconté sur le FN, qui exclut, qui divise, qui discrimine, tout ça c'est du bidon", a-t-elle aussi affirmé, répondant à propos d'un incident survenu dans le passé qui avait vu son père, Jean-Marie Le Pen, traiter un opposant de "pédé"."Son côté gaulois", a balayé Marine Le Pen.

La "priorité nationale" est le nom donné par Marine Le Pen au concept de "préférence nationale" que défendait Jean-Marie Le Pen. Ce principe est considéré par nombre de constitutionnalistes contraire à celui d'égalité entre les citoyens.

En 1998, la maire FN de Vitrolles Catherine Mégret avait tenté de mettre en place une allocation de naissance de 5.000 francs, réservée aux parents français ou de l'Union européenne.

Trois mois plus tard, l'allocation avait été jugée illégale par le tribunal administratif de Marseille. En 2000, l'épouse de Bruno Mégret avait aussi été condamnée au pénal, peine confirmée en appel puis en cassation.

En fin d'émission, Marine Le Pen a jugé que l'instauration de cette mesure au niveau municipal avait été "une erreur".

"La priorité nationale devra faire l'objet d'un référendum. Nous proposerons aux Français une révision constitutionnelle. Notre but n'est donc pas de la mettre en oeuvre dans des municipalités en contradiction avec la loi", a-t-elle assuré.

La présidente du FN a déclaré que ses candidats défendraient "l'arrêt des augmentations des dépenses des communes, qui ont augmenté pour un certain nombre d'entre elles de manière absolument délirante", "l'arrêt des subventions aux associations communautaristes ou qui ne respectent pas la laïcité", "la sécurité, et notamment la réflexion sur les polices municipales".

Interrogée sur les expériences municipales frontistes dans les années 90 (Orange, Vitrolles, Toulon, Marignane), Marine Le Pen a reconnu qu'"il y a eu des maires indélicats". "Et nous nous en sommes d'ailleurs séparés, à la différence de beaucoup de socialistes et d'UMP. Ils les gardent, eux. Nous, on les vire", a-t-elle dit.

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