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Aurore Martin : Hollande ne serait pas intervenu

Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 2 novembre 2012 montrant la remise d'Aurore Martin à la Guardia civil [ / Guardia civil/AFP/Archives] Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 2 novembre 2012 montrant la remise d'Aurore Martin à la Guardia civil [ / Guardia civil/AFP/Archives]

La Chancellerie a assuré jeudi que le président François Hollande et le gouvernement n'étaient pas intervenus dans la remise de la militante basque Aurore Martin à l'Espagne.

La remise d'Aurore Martin à la justice espagnole s'est effectuée le 1er novembre "sur la base d'un mandat d'arrêt européen", a rappelé le ministère de la Justice dans un communiqué.

Cette procédure "de juge à juge s'impose au parquet général de Pau et ne constitue pas une extradition", a-t-il ajouté. "Elle exclut toute intervention du pouvoir exécutif, c'est-à-dire du président et du gouvernement".

Depuis l'arrestation de la jeune femme lors d'un contrôle routier et sa remise à l'Espagne, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été la cible de critiques de la part des soutiens de la militante et de personnalités de gauche, qui le soupçonnaient d'avoir donné son feu vert à l'opération, ce qu'il a réfuté.

Jeudi, le site Mediapart affirmait que François Hollande avait "validé l'extradition". "Des consultations au plus haut niveau impliquant les ministres concernés et le président ont été conduites avant d'ordonner le transfèrement de la jeune femme", écrit le site, affirmant que son interpellation "n'avait pas de caractère fortuit".

Selon une source gouvernementale, que les responsables de l'exécutif aient été informés après l'interpellation d'Aurore Martin "n'est pas ahurissant".

Dans l'entourage de Manuel Valls, on insiste toutefois sur le caractère "fortuit" du contrôle: "En France, le 1er novembre, il y a des contrôles routiers. Et c'est dans ce cadre qu'elle est contrôlée. Elle n'a pas été arrêtée à son domicile".

Selon la gendarmerie, des instructions avaient été données le 1er novembre (week-end de Toussaint traditionnellement meurtrier) pour renforcer les contrôles de vitesse et d'alcoolémie dans toute la France.

A cet effet, les gendarmes de Mauléon avaient mis en place des contrôles de 14h00 à 19h00 sur six points successifs. Aurore Martin a été contrôlée vers 16h00 à un rond-point où toutes les voitures étaient arrêtées dans le cadre d'un contrôle d'alcoolémie.

Elle était seule dans la voiture et dépourvue de permis de conduire et de carte nationale d'identité. Elle a présenté sa carte grise et les gendarmes en passant son nom au fichier se sont alors aperçus qu'elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen, a-t-on expliqué.

Dès lors, explique une source proche de l'enquête, l'issue était inéluctable, Aurore Martin étant l'objet d'un mandat d'arrêt européen validé par la justice française.

"Personne n'a à interrompre le fonctionnement de la justice. Il y va de son indépendance", argumente-t-on dans l'entourage de Manuel Valls. "Imaginons un instant les réactions si à un moment un ministre ou le président de la République avait dit: +Ce fonctionnement ne me plaît pas+".

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