Invitée dans «Quelle époque !» de Léa Salamé, Julia Vignali a commenté le touchant témoignage de la chanteuse Clara Luciani sur le harcèlement scolaire dont elle a été victime. Considérés au mieux comme «maladroits», les mots de l’animatrice de «Télématin» ont choqué de nombreux téléspectateurs, en témoigne les commentaires acerbes sur Twitter.
Les enfants «harcelés à l'école deviennent les personnes les plus intéressantes», a déclaré l’animatrice Julia Vignali lors de son passage sur la plateau de l’émission «Quelle époque» ce samedi, après le bouleversant témoignage de Clara Luciani sur le harcèlement qu’elle avait subi à l’école. Des mots qui ont suscité la colère de certains téléspectateurs, en témoigne les commentaires postés sur les réseaux sociaux.
«On peut faire plus cons comme propos ou pas ?», «Mais que c’est débile de dire ça ; vraiment problématique ce discours. Pensée émue pour les harcelés trop nus pour ne pas être devenus des artistes. Des belles personnes habitées de grands projets. Réjouissez-vous parents d’enfants maltraités, un jour il seront à la télé», peut-on notamment lire sur Twitter.
Le poids du traumatisme
Parmi les internautes outrés par les propos de l’animatrice, d’anciennes victimes qui rappellent que le harcèlement scolaire n’a rien de positif, qu’il inflige de profondes séquelles psychologiques quand, parfois, il ne pousse pas les victimes à commettre l’irréparable.
Une femme témoigne en tant qu’«ancienne harcelée», appelant de tous ses voeux à ce qu'on «arrête de romantiser le harcèlement».
Ancienne harcelée, j’ai aujourd’hui un nombre considérable de blessures non cicatrisées : peu de confiance en moi et dans les autres, je traîne une dépression depuis mes 11 ans, je suis sous médocs, je fais vite des burn-out...
Arrêtez de romantiser le harcèlement !— ONIRIQUE (@oni_rique) February 19, 2023
D’autres téléspectateurs estiment quant à eux que les propos de Julia Vignali relèvent de «la maladresse». L’épouse de Kad Merad s'est d'ailleurs déjà investie contre le harcèlement scolaire. Animatrice à plusieurs reprises de la cérémonie de remise de prix «Non au harcèlement», organisé par le ministère chargé de l’éducation nationale, elle avait également choisi de représenter l'association Marion, la main tendue lors de sa participation à l’émission Les Reines du Shopping.
Cette association, qui porte le nom d’une adolescente de 13 ans qui s'est suicidée en 2013, a été fondée par ses parents afin que leur fille ne soit «pas morte pour rien».