Le centre commercial de Ris-Orangis (Essonne) pourrait bien être prochainement inscrit aux monuments historiques. Une initiative qui revient à un professeur des beaux-arts passionné par l’architecture des Trente Glorieuses.
C’est ainsi que le professeur David Liaudet, fasciné par cette œuvre de l’architecte Claude Parent, a demandé l’inscription du bâtiment au patrimoine en 2012. Une demande qui doit être prochainement examinée par la commission chargée de l'inscription des bâtiments sur la liste des monuments historiques français.
Conçue comme une promenade qui mène le consommateur à hypermarché, la galerie marchande étant entièrement en pente, l’œuvre de Claude Parent, est un symbole du «brutalisme», un courant architectural très en vogue dans les années 50, qui emploie des matériaux bruts comme le béton et privilégie la non-dissimulation de l’infrastructure technique - comme les tuyauteries.
Un premier supermarché classé en 2012
David Liaudet n'en est pas à son premier fait d'arme en matière de protection du patrimoine. En effet, en 2012, il avait déjà obtenu le classement d’un autre supermarché dans l’Yonne, également œuvre de Claude Parent. «J’avais dû batailler contre Carrefour, le propriétaire, car chaque projet de transformation doit ensuite faire l’objet d’une demande auprès des bâtiments de France», avait-il précisé alors au Parisien.
Chaque année, environ 500 immeubles et 3 000 objets mobiliers sont protégés au titre des monuments historiques. La demande de protection peut être formulée par des personnes publiques ou des propriétaires privés. Cette demande de protection est examinée par une commission consultative.