Ce vendredi, Emmanuel Macron a choisi François Bayrou comme nouveau Premier ministre. Au-delà de la richesse de son expérience politique, le centriste forme un couple solide avec son épouse, Élisabeth, à qui il a dit «oui» il y a 53 ans.
Un coup de foudre survenu il y a plus d’un demi-siècle. Ce vendredi 13 décembre, le président du MoDem, François Bayrou, a été nommé pour succéder à Michel Barnier, dont le gouvernement a été renversé par une motion de censure. De quoi rendre fière Élisabeth, sa compagne et mère de ses six enfants, qu’il a épousée en 1971.
Élisabeth Bayrou, née Élisabeth Perlant, a rencontré le président du MoDem à l’université de Bordeaux, alors qu'ils étaient tous les deux étudiants. Sur son site internet il y a quelques années, ce dernier évoquait sa rencontre avec «Babeth», le surnom qu’il donne à sa chère et tendre.
Un mariage après cinq mois de relation
«Babeth allait au restaurant universitaire. Je l’ai vue et voilà», écrivait-il alors. Dans l’ouvrage «Bayrou l’obstiné» de Rodolphe Geisler, publié en 2012 aux éditions Plon, l’auteur donnait plus de précisions sur la rencontre : «Ce dont (François Bayrou) se souvient, ce sont d’abord ses jambes, droites, belles attaches fines. Puis son visage. (Il) s’est dit : ‘Cette fille, elle est pour moi’», est-il détaillé dans la biographie du candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2002, 2007 et 2012.
Ce n’est que cinq mois après leur coup de foudre que les deux amoureux se sont dit «oui» devant le maire. Une décision qui aurait pu être jugée prématurée, mais qui a pourtant porté ses fruits. En effet, leur mariage n'a pas éloigné les deux époux de leurs ambitions professionnelles. Tous les deux ont été diplômés de l’université, ils ont poursuivi la même voie professionnelle et sont devenus professeurs de lettres.
Une épouse discrète
Si François Bayrou a par la suite décidé de se lancer dans la politique, sa compagne a plutôt choisi de rester plus discrète. Comme l’a écrit Rodolphe Geisler dans «Bayrou l’obstiné», Élisabeth est très attachée à «sa liberté». «Elle déteste les mondanités. Depuis que son mari est député de Pau, (...) Babeth a toujours, avec la même constance, refusé de se rendre à un dîner de notables en ville». Cependant, à l’occasion de la convention d’Amiens, en 2001, elle avait décidé de faire une exception, en montant sur scène afin d’afficher son soutien à son époux, devenu le candidat officiel de l’Union pour la démocratie française (UDF) à l’élection présidentielle de 2002.
De leur union sont nés six enfants : Hélène, Marie, Dominique, Calixte, Agnès et André. Une fratrie nombreuse, à qui la mère de famille a donné la priorité après la naissance de son troisième, Dominique, mettant un terme à sa carrière d’enseignante. Souvent loin de son mari, qui est fréquemment en déplacement professionnel, elle communique régulièrement avec lui depuis leur grande propriété située à Bordères, un petit bourg de moins de 700 habitants près de Pau (Pyrénées-Atlantique).
Une femme attachée à son indépendance
Élisabeth Bayrou apprécie sa tranquillité et vit assez bien la distance qui la sépare de son époux. «Ma femme est profondément idéaliste. Elle considère souvent le monde politique comme léger et manquant de profondeur. Elle pense que cela ressemble trop souvent à la cour de récréation. Mais la question politique l’intéresse. On en discute tous les jours», expliquait le nouveau locataire de Matignon à nos confrères de chez Gala en 2012, assurant que la distance était «un atout» pour la survie de son couple.
«Le fait que je sois obligé de vivre la moitié de la semaine 850 km de la maison n’a pas été un handicap. Sans cela, (Élisabeth) ne m’aurait peut-être pas supporté longtemps», s’était-il amusé, assez honnête.
François Bayrou avait même confié qu’il appelait un peu trop souvent sa femme, selon cette dernière, qui n’a jamais compris la raison pour laquelle son mari l’appelait «quatre ou cinq fois par jour, juste comme ça, pour ne rien dire».