Ancien attaquant de Manchester City et du FC Bâle désormais reconverti en homme politique d'extrême droite, Mikheïl Kavelachvili est le grand favori de l'élection présidentielle géorgienne qui se déroule ce samedi 14 décembre.
Un transfert de prestige vers le sommet de l'État ? Principalement connu pour sa carrière de footballeur entre 1988 et 2007, le Géorgien Mikheïl Kavelachvili pourrait devenir, dès ce samedi 14 décembre, le nouveau président du pays.
Pourtant, et comme de nombreux sportifs reconvertis en personnalités politiques, rien ne le prédestinait à cela. Né en 1971 dans la commune de Bolsini, Mikheïl Kavelachvili s'est forgé une réputation sur les terrains de football géorgiens à la fin des années 1980, avant de rejoindre Manchester City et l'Angleterre pour trois saisons sans grand succès.
Après de nombreuses années passées dans différents clubs du championnat suisse, l'attaquant géorgien (46 sélections et 9 buts) a raccroché les crampons pour adopter la cravate d'homme politique.
En 2016, Mikheïl Kavelachvili est élu député au Parlement sous l'étiquette de l'alliance électorale Rêve géorgien-Géorgie démocratique, avant d'être réélu en 2020.
La cause LGBT+ dans son viseur
En 2022, il a créé une faction prônant des thématiques anti-occidentales, «Pouvoir au Peuple», qui s'est officiellement séparée du Rêve géorgien, tout en étant considérée comme étant sous sa coupe.
Son programme et ses discours politiques portent principalement les idéologies d'extrême droite, notamment en ce qui concerne l'identité nationale, l'opposition à la reconnaissance des droits des minorités sexuelles et la promotion de la «pureté des valeurs traditionnelles des Géorgiens» contre ce qu'il décrit comme un «fascisme libéral putride» imposé par l'Occident.
L'une des ses cibles est les personnes LGBT+, victimes d'une hostilité forte, en particulier hors de la capitale Tbilissi, dans ce pays où l'influence du christianisme orthodoxe reste prégnante.
Fréquemment accusé d'être la marionnette du milliardaire Bidzina Ivanichvili, qui a fait fortune en Russie, fondé le parti Rêve géorgien et dirige la Géorgie en coulisses depuis 2012, Mikheïl Kavelachvili a également accusé l'Occident de pousser la Géorgie dans le conflit armé en Ukraine.
