Ce lundi, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a annoncé une aide militaire supplémentaire pour l'Ukraine comprenant des missiles et des mines antipersonnel, évaluée à 725 millions de dollars (soit plus de 690 millions d'euros).
Un coup de pouce conséquent. Washington a annoncé ce lundi 2 décembre fournir une aide militaire supplémentaire pour l'Ukraine, évaluée à 725 millions de dollars (l'équivalent de plus de 690 millions d'euros). Selon un communiqué du secrétaire d'État américain Antony Blinken, cette assistance comprend notamment des missiles et des mines antipersonnel.
À moins de deux mois de l'investiture de Donald Trump, l'administration de Joe Biden a affirmé vouloir «s'assurer que l'Ukraine dispose des capacités dont elle a besoin pour se défendre contre l'agression russe». Ainsi, «les États-Unis fournissent un nouveau lot important d'armes et d'équipements. (...) Cette aide supplémentaire est évaluée à 725 millions de dollars», selon un communiqué du secrétaire d'État américain.
Le moins dernier, Washington avait annoncé une première livraison de mines antipersonnel à l'Ukraine, une décision critiquée par des organisations de défense des droits de l'Homme. En effet, les mines antipersonnels sont des engins explosifs qui continuent à tuer et à mutiler des personnes longtemps après la fin des conflits entre deux pays.
Une somme totale de 6 milliards de dollars à dépenser
Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense, a indiqué que cette décision était rendue nécessaire par le fait que les forces russes menaient leurs opérations avec des unités d'infanterie à pied, plutôt qu'avec des véhicules. Les Ukrainiens ont «besoin de choses qui peuvent aider à ralentir cet effort de la part des Russes», déclarait-il à la presse le mois dernier.
De son côté, le président américain sortant, Joe Biden, cherche à accélérer la livraison d'aide à l'Ukraine. Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, avait évoqué la somme totale de 6 milliards de dollars (soit près de 5,8 milliards d'euros) à dépenser avant la fin du mois de janvier et avait mis en garde contre les risques d'un arrêt du soutien des États-Unis après l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier prochain.
«D'ici à la fin de l'administration (sortante), ils vont essayer d'expédier tout ce qui est disponible», comme des véhicules blindés et des munitions pour armes légères, «dont l'Ukraine a besoin et que les États-Unis possèdent en grandes quantités», déclarait récemment à l'AFP Mark Cancian, du Centre pour les études internationales et stratégiques (CSIS) à Washington.
Les déclarations de Donald Trump à propos de l'Ukraine ont suscité des craintes à Kiev et en Europe quant à l'avenir de l'aide américaine sous son administration. Pourtant, dimanche 1er décembre, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déclarait que son pays avait besoin de garanties de sécurité de la part de l'Otan et de plus d'armes pour se défendre avant toute discussion avec la Russie.