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«Les désaccords sur les migrants et demandeurs d'asile ont eu raison de la coalition au pouvoir» : des législatives anticipées ont lieu en Islande ce samedi

«La coopération était devenue de plus en plus difficile et les frictions se sont multipliées» au sein de la coalition au pouvoir, explique Eirikur Bergmann, professeur de politique à l'université de Bifrost. (Photo d'illustration) [REUTERS/Borja Suarez]

Ce samedi 30 novembre, les électeurs islandais vont désigner leurs députés à l'occasion d'élections législatives anticipées. Ce scrutin est consécutif à la chute du gouvernement en partie provoquée par des dissensions internes sur la politique migratoire.

Des politiques pas sur la même longueur d'onde que les électeurs. Les Islandais votent ce samedi 30 novembre lors d'élections législatives anticipées après l'éclatement en octobre de l'alliance droite-gauche. Un éclatement causé par des divisions nourries au sein des partis de la coalition divisés sur des sujets tels que la politique étrangère, les demandeurs d'asile ou la politique énergétique.

«La coopération était devenue de plus en plus difficile et les frictions se sont multipliées», explique Eirikur Bergmann, professeur de politique à l'université de Bifrost. De son côté, le Premier ministre sortant Bjarni Benediktsson admet que «les désaccords sur les migrants et demandeurs d'asile ont eu raison de cette alliance et qu’il est préférable que le gouvernement ait une vision commune».

Pas un sujet central pour la plupart des électeurs

Bien qu'à l'origine de la chute du gouvernement, l'immigration n'est pas un sujet central pour la plupart des électeurs, dans un pays où un habitant sur cinq est né à l'étranger. «Elle occupe une place prépondérante dans le débat public entre politiques, mais elle ne semble pas être une question que les gens placent en tête de leur liste de préoccupations», ajoute le professeur Bergmann. En effet, face à une inflation persistante et à des taux d'intérêt élevés, le pouvoir d'achat, le logement et les soins de santé sont les principaux centres d'intérêt des 268.000 électeurs, selon les sondages.

A l'approche du scrutin, l'Alliance sociale-démocrate, dirigée par Kristrun Frostadottir, est en tête des sondages avec 24%, selon un sondage Gallup réalisé au début du mois de novembre. Le parti de l'Indépendance de Benediktsson arrive en deuxième position avec 17%. Les troisième et quatrième places sont occupées par le parti du Centre et le parti Libéral réformateur, avec respectivement 16 et 14% d'intentions de vote. Selon le professeur Hardarson, en cas de résultat serré, une nouvelle coalition pourrait se mettre en place autour de l'Alliance sociale-démocrate et du parti Libéral réformateur.

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