Ce vendredi 22 novembre 2024, 5 compagnies aériennes ont écopé d’une amende de 179 millions d’euros pour des pratiques abusives et des facturations douteuses tournées vers leur clientèle.
Les compagnies aériennes battent de l’aile. Ce vendredi, l’Espagne et son gouvernement ont annoncé avoir infligé une amende de 179 millions d’euros à cinq compagnies aériennes low-cost à cause de pratiques abusives notamment sur des facturations de sièges et de bagages à main.
Parmi les concernées, c’est la compagnie Ryanair qui a écopé de la plus lourde sanction avec pas moins de 107,7 millions d'euros. Juste après on retrouve Vueling (39,3 millions d'amende), Easyjet (29,1 millions), Norwegian (1,6 million) et Volotea (1,2 million).
Les raisons exactes de la sanction sont la méthode de facturation des compagnies notamment sur les bagages à main ainsi que le choix du siège de voyageurs dans le cas d’accompagnement de personnes dépendantes comme des handicapées ou des enfants. L'interdiction de payer des billets en liquide mise en vigueur par les compagnies ainsi qu'une redevance excessive pour l'impression de la carte d’embarquement dans les aéroports est également visée par le gouvernement.
«Cette sanction envoie un message très clair, qui est qu'aucune entreprise, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois», a indiqué le ministre de la Consommation Pablo Bustinduy. Il a ajouté que les pratiques condamnées «sont dénoncées depuis des années par les associations de consommateurs» avant de conclure qu’on «ne peut pas tolérer que des modèles économiques soient basés sur la violation des droits des consommateurs». Les compagnies ont encore la possibilité de faire appel devant un tribunal.
Un bras de fer qui continue
L’initiative du gouvernement a été saluée par l'association de défense des consommateurs Facua, à l’origine de la procédure et qui dénonçait depuis plusieurs années les actes des grandes compagnies. «Ces sanctions sont les plus élevées jamais appliquées par une autorité de protection des consommateurs» en Espagne, a-t-elle assuré, en précisant que «les utilisateurs» pouvaient «réclamer le remboursement» des frais supplémentaires imposés ces dernières années par ces compagnies, s’est-elle enthousiasmée.
Dans l’autre camp, le patron de Ryanair Michael O'Leary a critiqué des amendes «illégales et sans fondement» et annoncé qu’elles «seront annulées par les tribunaux». L'Association espagnole des compagnies aériennes (ALA) a indiqué que les compagnies allaient maintenir leurs tarifs inchangés en attendant que les tribunaux se prononcent sur le dossier.