Le controversé et ultratrumpiste, Matt Gaetz, choisi par Donald Trump comme ministre de la Justice, a annoncé, ce jeudi, renoncer à ce poste.
Depuis sa victoire à l’élection présidentielle américaine le 5 novembre dernier, Donald Trump constitue son équipe gouvernementale. Certaines nominations ne sont pas passées inaperçues et ont même interpellé, comme le choix de Matt Gaetz en tant que ministre de la Justice.
Après une semaine de controverse, l’ancien élu républicain de Floride, qui a du mal à faire l'unanimité au sein de son propre camp, a annoncé, ce jeudi, renoncer à ce poste.
«Bien que la dynamique ait été forte, il est clair que la confirmation de ma nomination était injustement en train de devenir une diversion par rapport à la tâche cruciale de l'équipe de transition Trump/Vance», a-t-il écrit sur X, au lendemain de sa réunion avec des sénateurs.
I had excellent meetings with Senators yesterday. I appreciate their thoughtful feedback - and the incredible support of so many. While the momentum was strong, it is clear that my confirmation was unfairly becoming a distraction to the critical work of the Trump/Vance…
— Matt Gaetz (@mattgaetz) November 21, 2024
«Il n'y a pas de temps à perdre dans une bagarre inutilement prolongée à Washington, c'est pourquoi je retirerai ma candidature pour le poste. Le ministère de la Justice de Trump doit être en place et prêt dès le premier jour», a-t-il précisé.
Un homme controversé
Le choix de Donald Trump pour le stratégique ministère de la Justice avait provoqué de l’indignation et de l'incompréhension au vu du personnage controversé que Matt Gaetz incarne et de son manque d'expérience juridique.
Ce poulain du prochain président des Etats-Unis est accusé d'avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 17 ans, ce qu’il dément.
Ces faits présumés ont déclenché une enquête fédérale pour exploitation sexuelle de mineure, qui a débouché sur un non-lieu en 2023.
Matt Gaetz, âgé de 42 ans, est également visé par d'autres investigations, menées cette fois par la commission d'éthique de la Chambre des représentants, pour infractions sexuelles présumées, consommation illégale de stupéfiants, détournement de fonds de campagne et diverses fautes professionnelles.
Son départ le 13 novembre dernier de cette assemblée avait mis d’office un terme à l’enquête, mais, depuis quelques jours, des fuites de témoignages et d’informations se multiplient.