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Gouvernement de Donald Trump : qui est Robert F. Kennedy Jr, potentiel futur ministre de la Santé et antivax ?

Robert F. Kennedy Jr, neveu de l’ancien président américain John F. Kennedy, était candidat à l'investiture démocrate lors de l'élection présidentielle avant de se ranger derrière Donald Trump. Ce dernier pourrait d'ailleurs le nommer ministre de la Santé.

Fils de l’ancien ministre de la Justice Robert F. Kennedy, neveu de l’ancien président assassiné John F. Kennedy, membre du Parti démocrate américain… et antivax convaincu. Robert Francis Kennedy Jr a beaucoup fait parler de lui lors des derniers mois de l'élection présidentielle américaine. En effet, candidat à l'investiture démocrate, il s'est rapidement retiré de la course pour finalement se ralier derrière le républicain Donald Trump

Durant sa campagne, le milliardaire avait assuré que ce nouvel allié allait jouer un «rôle important dans la santé» en cas de victoire. «Il connaît mieux le sujet que personne», avait-il souligné. Il avait aussi affirmé que Robert F. Kennedy Jr «travaillerait sur la santé des femmes». 

Et quelques heures après sa victoire, Donald Trump a de nouveau clamé à ses électeurs : «Robert F. Kennedy Jr va aider l'Amérique à être de nouveau en bonne santé. C'est un super gars. Il veut faire certaines choses et nous allons le laisser faire». Robert F. Kennedy Jr pourrait donc prochainement être nommé au nouveau gouvernement américain.

Leader antivax pendant la pandémie de Covid

Âgé de 69 ans, cet homme politique a fondé un cabinet d’avocats spécialisé dans le droit de l’environnement, et a été plusieurs fois salué pour ses engagements en faveur de l’environnement, notamment sur la question de la propreté de l’eau à New York, participant activement à la campagne de nettoyage de la rivière Hudson.

Lors de la pandémie de Covid-19, Robert F. Kennedy Jr est devenu l’une des figures de proue du mouvement antivax, diffusant des fausses informations et des théories complotistes à grande échelle. Il soutient notamment la théorie du lien entre la vaccination et l’autisme. En janvier 2022, il avait été obligé de présenter ses excuses après avoir comparé les restrictions mises en place pendant la pandémie aux politiques de l’Allemagne nazie et à l’Holocauste. Il avait également diffusé une vidéo montrant Anthony Fauci, conseiller du gouvernement américain pour la santé publique, affublé d’une moustache hitlérienne.

En 2021, Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a supprimé les comptes de la Children’s Health Defense, une organisation présidée par Robert F. Kennedy Jr, pour «violations répétées de nos politiques sur le Covid-19», en raison de la diffusion de fake news sur la pandémie. 

Peu de soutien au sein de sa propre famille 

Pendant la courte campagne de Robert F. Kennedy Jr, la famille Kennedy, pilier du parti démocrate américain, s'était trouvée particulièrement embarrassée. «C'est une situation difficile pour moi. J'adore mon frère aîné Bobby. Il a un charisme extraordinaire et est un orateur très doué», avait déclaré Rory Kennedy, cinéaste et frère de Robert Jr, auprès de CNN.


«J'admire son passé de défenseur de l'environnement : grâce à lui, nous pouvons nous baigner dans l'Hudson. Mais en raison du large éventail de positions de Bobby, je soutiens le président Biden», avait-il ajouté, une prise de position faite avant l'abandon de Joe Biden, au profit de Kamala Harris.

Kathleen Kennedy Townsend, fille ainée de Robert F. Kennedy, conseillère sur les retraites au ministère américain du Travail, et donc grande sœur du potentiel ministre de la Santé, était du même avis. Elle avait même cosigné un article en 2019, avec un autre de ses frères, Joe P. Kennedy II, dans laquelle ils déploraient que Robert F. Kennedy Jr ait «aidé à répandre une désinformation dangereuse sur les réseaux sociaux et soit complice de la méfiance à l'égard de la science qui sous-tend les vaccins». 

Ce dernier avait construit une partie de son argumentaire de campagne sur le fait qu’il fait partie de l’une des «familles les plus célèbres de l’histoire politique américaine». Il avait notamment décidé de déclarer officiellement sa candidature à l’élection présidentielle à Boston, ville américaine très liée à l’histoire de sa famille. C’est à Brookline, banlieue huppée de Boston, qu’est né le président JFK. 

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