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Présidentielle américaine 2024 : alertes à la bombe, arrestations, dysfonctionnements... Plusieurs incidents signalés au cours du vote

Les électeurs américains se sont rendus dans les bureaux de vote partout dans le pays, ce mardi 5 novembre, jour d'élection présidentielle. [REUTERS/Erica Dischino]

Cruciale, l'élection présidentielle américaine du 5 novembre a connu son lot d'imprévus. Plusieurs personnes ont été arrêtées, des dysfonctionnements ont troublé le vote et de fausses alertes à la bombe ont ciblé certains Etats.

Les yeux du monde entier sont tournés vers les Etats-Unis, en plein scrutin présidentiel. Sous tension, les autorités américaines ont eu quelques incidents à gérer lors du vote, entre alertes à la bombe, arrestations et dysfonctionnements techniques.

De fausses alertes à la bombe

Dans un communiqué, le FBI, la police fédérale américaine, a indiqué «avoir connaissance d'alertes à la bombe dans des bureaux de vote dans plusieurs Etats, dont plusieurs semblent émaner de noms de domaine internet russes».

La Géorgie, l'un des Etats clés de ce scrutin, a notamment été visée, même si «aucune de ces menaces n'a été jusqu'à présent considérée comme crédible», selon le FBI. Le responsable des élections de ce territoire du sud-est des Etats-Unis, Brad Raffensperger, a affirmé que la source de ces fausses alertes dans son Etat avait été identifiée et «qu'il s'agissait de la Russie».

En fin de soirée, mardi, il a indiqué que les comtés de Géorgie avaient été la cible de «60 menaces à la bombe» au total. Certaines ont donné lieu à de brèves fermetures de bureaux de vote. La Pennsylvanie et l'Arizona, également parmi les «swing states», ont aussi connu de fausses alertes à la bombe.

Les autorités s'attendaient à ce que le scrutin, opposant Donald Trump à Kamala Harris, soit tendu. Des mesures avaient été prises en amont de l'élection afin de renforcer la sécurité des opérations électorales. Des boutons d'alerte dédiés aux fonctionnaires électoraux ont été mis en place, des snipers ont parfois été déployés sur les toits et la Garde nationale est en alerte.

Un poste de commandement national du FBI a par ailleurs été installé à Washington pour surveiller les menaces 24h sur 24, tout au long de la semaine électorale.

Plusieurs arrestations

Deux hommes ont été interpellés dans le Michigan pour avoir proféré des menaces en lien avec l'élection. Le premier, un homme de 46 ans originaire de Jackson, aurait envoyé des courriels hostiles à un comité d'action politique, le 2 octobre dernier.

D'après CBS, le second, âgé de 25 ans, aurait menacé de «tirer sur les chrétiens conservateurs» en cas de victoire de Donald Trump.

A Washington, le police du Capitole, siège du Congrès américain, a également annoncé l'arrestation d'un homme venu en tant que visiteur. Dans son communiqué, elle explique que l'individu «sentait l'essence» et était en possession d'«une torche et d'un pistolet de détresse». Les visites du bâtiment ont été suspendues pour la journée.

Donald Trump crie à la tricherie

Sur sa plate-forme Truth Social, l'ex-président des Etats-Unis a dénoncé des «fraudes massives» à Philadelphie, dans l'Etat clé de Pennsylvanie, sans étayer ses propos.

Le commissaire en charge des opérations électorales de la ville, Seth Bluestein, a réagi sur X, assurant que «le vote à Philadelphie s'est déroulé en toute sécurité».

Le procureur du district, Larry Krasner, a enchéri, assurant qu'«il n'y a aucun base factuelle au sein des services de police pour étayer cette allégation».

Quelques problèmes techniques

Dans le Wisconsin, Etat clé de cette élection, les autorités ont décidé de recompter environ 30.000 votes par correspondance. Cette décision a été prise car les fonctionnaires électoraux se sont rendus compte que les portes des machines à dépouillement n'avaient pas été correctement fermées.

Auprès de CNN, le porte-parole de la ville de Milwaukee a évoqué un «excès de prudence» nécessaire pour «ne pas que l'on se pose de questions sur l'exactitude des résultats».

Ailleurs, notamment en Pennsylvanie, ce sont les machines de vote électroniques qui ont subi des dysfonctionnements. La commission électorale du comté de Cambria a signalé une «défaillance du logiciel» qui «empêchait les électeurs de scanner leurs bulletins remplis». Les horaires d'ouverture des bureaux de vote concernés ont été élargis pour permettre à tout le monde de voter.

D'après le Des Moines Register, un problème similaire a été observé dans l'Iowa, dans le comté de Story. Les agents électoraux sont contraints de compter les bulletins à la main dans environ 12 des 45 bureaux de vote locaux à cause de ce dysfonctionnement.

Des milliers de bulletins invalides ?

Le Nevada est confronté à un couac épineux lié au vote anticipé. Les électeurs ayant envoyé leur bulletin de vote par voie postale devaient l'authentifier à l'aide de leur signature, enregistrée par les autorités lors de leur inscription sur les listes électorales.

Seulement voilà, dans les comtés de Clark et de Washoe, plus de 13.000 signatures ne correspondent pas. D'après les médias américains, la plupart de ces bulletins seraient ceux de jeunes électeurs qui «n'ont pas une longue expérience de vote» et «n'ont peut être pas encore développé de signature définie», selon le secrétaire d'Etat du Nevada, Cisco Aguilar.

Les électeurs concernés doivent fournir une confirmation d'identité pour que leur vote soit comptabilisé et les autorités locales ont déjà contacté des milliers d'entre eux ces dernières heures pour tenter de régler le problème.

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