Pour protester face à la victoire redoutée et désormais officielle de Donald Trump à la présidentielle américaine, une caravane d'environ 3000 migrants a quitté mardi 5 novembre la ville de Tapachula, au sud du Mexique, dans le but de rallier les Etats-Unis.
Ils veulent attirer l'attention sur leur situation. Alors que Donald Trump a remporté, ce mercredi, l'élection présidentielle américaine, une caravane composée d'environ 3.000 migrants, principalement originaires du Venezuela et d'Amérique centrale, s'est organisée depuis le Mexique afin de rallier les Etats-Unis.
Un convoi conjugué à un mouvement de protestation, aux cris de «Nous ne sommes pas des criminels», alors que la question migratoire a été l'un des grands thèmes de ces mois de campagne présidentielle.
«fini le sang des migrants»
La caravane, baptisée «Fini le sang des migrants», a ainsi quitté mardi 5 novembre la ville de Tapachula, au sud du Mexique, alors que les Etats-Unis vibraient au rythme d'une journée électorale mouvementée. Une cohorte composée d'environ 2.500 à 3 000 migrants, poussés par l'urgence de franchir la frontière avant que d'éventuelles politiques restrictives ne se concrétisent.
La figure de Donald Trump, avec son bilan de répression de l'immigration, a intensifié la peur parmi ceux qui cherchent à fuir la violence et la pauvreté dans leur pays d'origine. Si Joe Biden a assoupli certains dispositifs pour faciliter la régularisation des sans-papiers, le républicain a, de son côté, promis de durcir la lutte contre l'arrivée de migrants aux Etats-Unis.
#LoÚltimo | Arranca caravana de migrantes desde Tapachula
Este martes 5 de noviembre ha partido desde el parque Bicentenario en Tapachula, Chiapas, una caravana de alrededor de 2 mil 500 migrantes que comenzaron su travesía hacia la ciudad de México.
La caravana… pic.twitter.com/Oh6t13yqNz— Criterio.hn (@criteriohn) November 5, 2024
Une traversée qui ne se contente pas de dénoncer les agressions et les abus auxquels les migrants sont parfois confrontés tout au long de leur voyage, mais qui cherche également à rendre visible la crise humanitaire qui touche des milliers de personnes se cherchant un avenir meilleur.
En effet, la ville de Tapachula, point de passage obligatoire pour des dizaines de milliers de migrants, est devenue ces derniers mois l’une des zones les plus violentes du Mexique, les réfugiés étant victimes du crime organisé.
Face à la réélection de Donald Trump à la tête du pays, les inquiétudes ce cessent de s'accroître du côté de l'Amérique centrale. «Les politiques migratoires de Donald Trump étaient extrêmement agressives et il est à craindre que cette xénophobie ne refasse surface» redoute César Castillo, directeur de l'Observatoire des migrations internationales du Honduras (OMIH).
Et dans un contexte d'incertitude quant à l'avenir des politiques migratoires aux États-Unis, les migrants se précipitent vers la frontière. Selon Karen Valladares, coordinatrice de Cristosal au Honduras, une organisation de lutte pour les droits de l'Homme, nombreux sont ceux qui pensent qu'il est nécessaire de traverser la frontière maintenant.