Les tensions sont vives le long de la ligne bleue, entre le Liban et Israël. Cette frontière, tracée par l'ONU il y a vingt-quatre ans, est non-officielle et gardée par les forces onusiennes.
Une ligne de démarcation sous tension. Le 14 octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est dit «très inquiet» après que des casques bleus au Liban ont été blessés par l’armée israélienne, qui mène des opérations militaires contre le Hezbollah dans le sud du pays.
Malgré les demandes de Tel-Aviv, le porte-parole de la Finul (la Force intérimaire des Nations unies au Liban) a assuré que les forces onusiennes ne comptaient pas quitter la ligne bleue, où elles sont actuellement déployées. Mais que représente cette zone concrètement ?
une «frontière» définie par l'ONU
La ligne bleue est une limite non-officielle, ce n’est donc pas une frontière formelle entre Israël et le Liban. Établie en juin 2000 par les Nations unies, la ligne bleue confirme le retrait total de l’armée israélienne du territoire libanais.
En effet, en 1978, l’armée israélienne était présente sur une partie du Liban du Sud dans le cadre de l'«opération Litani», qui n'a pris fin que vingt-deux ans plus tard, le 16 juin 2000.
La limite s’étend sur 120 km entre le sud du Liban et le nord d’Israël, puis entre le Liban et le plateau du Golan. «Cette ligne ne constitue en aucun cas une frontière internationale et n'affecte pas les futurs accords frontaliers entre le Liban et Israël», indique la Finul sur son site officiel.
La ligne, elle, est basée sur «un certain nombre de cartes de frontières historiques», a expliqué Kandice Ardiel, porte-parole de la Finul, au quotidien L’Orient Le-Jour. Néanmoins, certains points de cette limite sont toujours contestés, en l’absence d’un accord entre les deux pays.
Matérialisée par des barils peints en bleu, la Ligne bleue représente une zone tampon, qui est censée être démilitarisée, sauf pour les soldats de la Finul.
10.000 casques bleus
Ces soldats, les fameux casques bleus, sont au nombre de 10.000 au Liban. Leurs missions consistent à observer, informer sur l’évolution d’une situation. Mais, ils peuvent également se placer comme force d’interposition, pour éviter une reprise des hostilités.
Ils agissent ainsi au nom de l’Organisation des Nations unies et sont composés de personnels nationaux (civils, militaires, policiers).