La Corée du Nord a officiellement qualifié la Corée du Sud d'«État hostile» dans sa Constitution, marquant une montée des tensions entre les deux pays de la péninsule.
La tension grimpe dans la péninsule coréenne. Ce jeudi, la Corée du Nord a annoncé que sa Constitution désignait désormais la Corée du Sud comme un «État hostile». Un changement qui était attendu, après les promesses de son dirigeant Kim Jong-un en janvier dernier.
«Il s'agit d'une mesure inévitable et légitime, prise en application des exigences de la Constitution de la République populaire et démocratique de Corée qui définit clairement la République de Corée comme un Etat hostile», a détaillé l'agence KCNA, désignant la Corée du Nord et la Corée du Sud par leurs noms officiels.
Cette annonce officielle intervient après le dynamitage des deux seules routes et voies ferrées reliant les deux pays, qui n’ont été rouvertes qu’à de rares périodes de détente. Avec le blocage de ces voies de communication, le dictateur nord-coréen montre un désintérêt pour une réunification pacifique.
Pekin appelle à un apaisement des tensions
Pour sa part, la Chine a appelé à un retour à un «processus de règlement politique» pour résoudre les tensions sur la péninsule coréenne, par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning.
L'escalade actuelle entre les deux frères ennemis survient alors que le régime nord-coréen se plaint de survols de drones qui ont, selon lui, largué sur la capitale des tracts de propagande. Pyongyang accuse Séoul d'en être responsable et a prévenu qu'un drone de plus serait considéré comme «une déclaration de guerre».