Après avoir reçu une greffe d’organe, six patients ont été testés positifs au VIH dans l’État de Rio de Janeiro, au Brésil. Les donneurs avaient pourtant été testés négatifs par un laboratoire privé.
Un système de santé défectueux ? Au Brésil, une «situation grave» est prise très au sérieux par le gouvernement. Après avoir reçu une greffe d’organe, six patients ont été testés positifs au VIH dans l’État de Rio de Janeiro. Pourtant, le laboratoire privé, chargé de réaliser les tests en amont, avait affirmé que les deux donneurs étaient bien négatifs. Problème, après vérification, ils se sont révélés positifs au virus.
Face à cela, le ministère brésilien de la Santé a précisé vendredi 11 octobre qu'une enquête sur ce cas «grave» avait été ouverte par les autorités. «Jusqu’à présent, nous avons reçu la confirmation que deux donneurs ont été testés positifs au VIH et que six receveurs ont également été testés positifs», a déclaré dans un communiqué la ministre de la Santé, Nisia Trindade.
Le laboratoire suspendu
Les faits remontent au jeudi 10 septembre dernier. Ce jour-là, un patient s’est présenté à l’hôpital avec des symptômes neurologiques. Ce dernier avait subi une transplantation cardiaque et n’était pas séropositif avant d’être opéré. Mais les médias brésiliens ont rapporté qu’il avait finalement été testé positif au VIH.
Alertées, les autorités n’ont pas tardé à réagir en ordonnant la suspension du laboratoire PCS Lab Saleme, situé à Rio de Janeiro, et sous contrat avec le système de santé de la ville. L’établissement doit également réaliser de nouveaux tests sur les organes testés au sein du laboratoire. Un «audit urgent du système de transplantation de Rio de Janeiro» a été ordonné par le ministère de la Santé.
Le Brésil n’est pas épargné par le VIH. Selon un dernier bulletin, ce sont près d’un demi-million de Brésiliens qui ont été contaminés entre 2007 et juin 2023. Une part importante alors, que 39,9 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. L’année dernière, 630.000 en sont mortes.