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Guerre au Proche-Orient : quel est le rôle de la Finul ?

Quelque 700 soldats français composent le contingent de la Finul. [Karamallah Daher / REUTERS]

Créée en 1978, la Finul se retrouve depuis une semaine en première ligne du conflit. Mais quelle est la mission de cette formation militaire des Nations Unies ?

«Un très grand risque» pour ses soldats. C’est par ces mots que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé, vendredi, que deux Casques bleus avaient été blessés près de la frontière avec Israël. De son côté, Tsahal a affirmé que «des soldats (israéliens) en opération dans le sud du Liban ont identifié une menace imminente à leur encontre et ont réagi en ouvrant le feu dans sa direction». Jeudi déjà, une tour d'observation du QG de la Finul à Ras al-Naqoura avait été touchée causant la chute de deux soldats indonésiens.

Les deux hommes n’ont été que légèrement blessés, mais cette nouvelle attaque à l’encontre des Casques bleus onusiens a provoqué l’ire de la communauté internationale. Après l’Italie estimant que ces frappes «pourraient constituer des crimes de guerre», c’est au tour de la France d’exprimer ses préoccupations. Alors qu’il fournit pas moins de 700 soldats à la Finul, l'Hexagone par la voix du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a dénoncé ce vendredi dans un communiqué des attaques qui «constituent des violations graves du droit international».

Une force de l’ONU créée en 1978

Cette force de maintien de la paix a été créée en 1978, dans le contexte de «l’opération Litani». À l’époque, Tsahal effectuait sa première incursion dans le sud du Liban, pénétrant sur une profondeur d’environ 40 km. L’objectif : repousser l'Organisation de libération de la Palestine au-delà du fleuve Litani, vers Saïda ou Beyrouth. Une opération condamnée à l'époque par l’ONU en vertu de la résolution 425 du Conseil de Sécurité. Ce dernier avait alors demandé expressément à Israël de retirer ses forces sur le territoire libanais. Pour surveiller le bon déroulé des opérations, les Nations Unies ont alors envoyé une force d’interposition dans la région, la Finul.

En 2000, les Casques bleus jusque-là témoins des opérations sud du Liban, ont ensuite été déployés à la frontière.

Un rôle renforcé depuis 2006

Son rôle a été renforcé depuis le conflit de 33 jours qui a opposé le Hezbollah à Israël durant l'été 2006. Aujourd’hui, quelque 10.000 Casques bleus fantassins et sapeurs-pompiers composent cette force onusienne, chargée de surveiller l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Agitée par Israël pour que le Hezbollah quitte le territoire, elle stipule que seuls l'armée libanaise et les casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban.

Concrètement, les soldats doivent patrouiller le long de la ligne bleue pour surveiller qu’aucune violation de cette frontière entre Israël et le Liban n’ait lieu. Loin d’être circonscrite à cette seule mission, la force de maintien de la paix doit œuvrer à la cessation des hostilités et assurer aux civils un accès à l’aide humanitaire.

Depuis le 30 novembre, date à laquelle Tsahal a mené une invasion terrestre pour anéantir les infrastructures militaires du Hezbollah, les tensions s’accroissent. «Étant donné l'intensité de l'échange de roquettes, ils ne peuvent pas patrouiller», a reconnu le porte-parole du secrétaire général des Nations unies. 

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