Environ 80 projectiles ont été tirés samedi depuis le Liban vers Israël par le mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l'Iran, a annoncé l'armée israélienne.
«Environ 80 projectiles tirés par l'organisation terroriste Hezbollah ont traversé la frontière du Liban vers Israël aujourd'hui», a indiqué dans un communiqué l'armée israélienne, qui a elle-même procédé à de multiples frappes le même jour sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, et sur la ville de Tyr (sud-ouest du Liban).
Deux fusées éclairantes ont atterri devant la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui n'était pas sur les lieux à Césarée dans le centre du pays, ont annoncé samedi les services de sécurité israéliens, qui ont évoqué un «grave incident».
«Vers 19H30 (17H30 GMT), deux fusées éclairantes ont atterri dans la cour devant la résidence du Premier ministre», ont indiqué dans un communiqué conjoint la police et le Shin Bet, le service du renseignement intérieur.
«Le Premier ministre et sa famille n'étaient pas dans la maison», ont-ils ajouté, évoquant «un grave incident» et «une dangereuse escalade».
L'origine des tirs n'a pas été précisée.
Le 22 octobre, un drone avait été tiré en direction de cette même résidence et avait touché une «structure» de Césarée, avait indiqué le bureau du Premier ministre.
Egalement absent à ce moment-là, Benjamin Netanyahou avait alors accusé «le Hezbollah, allié de l'Iran», d'avoir «tenté» de l'assassiner avec sa femme, assurant qu'ils «paier(aie)nt un prix élevé».
Trois jours plus tard, le mouvement islamiste libanais, soutenu par Téhéran, avait revendiqué l'attaque.
«Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l'opération de Césarée (...) qui a visé le criminel de guerre Netanyahu», avait déclaré Mohammad Afif, responsable des relations médias du mouvement.
Israël a lancé en septembre une offensive militaire au Liban afin d'y neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du pays et ainsi permettre le retour, dans le nord de son propre territoire, des habitants déplacés par plus d'un an de tirs de roquettes.
Le mouvement libanais a lancé le 8 octobre 2023 un «front de soutien» au Hamas, au lendemain de l'attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré samedi soir des salves de roquettes sur des bases militaires sur et près de Haïfa dans le nord d'Israël.
Dans un communiqué, ce mouvement a cité cinq bases visées à Haïfa et Carmel, plus au sud, après que l'armée israélienne a fait état de roquettes tirées sur Haïfa où une synagogue a été touchée faisant deux blessés.
L'armée israélienne a annoncé samedi qu'une synagogue avait été touchée dans une «importante» salve de roquettes tirées par le mouvement islamiste libanais Hezbollah sur la ville de Haïfa (nord-ouest), faisant deux blessés.
«Il s'agit là d'un autre exemple clair de la manière dont le Hezbollah cible délibérément les civils israéliens» depuis le Liban voisin, a annoncé dans un communiqué l'armée, sans fournir de précisions sur l'état de santé des blessés.
Dans un autre communiqué, l'armée a fait état d'«environ 10 projectiles» tirés sur la baie de Haïfa, dont certains ont été interceptés.
Un porte-parole de Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, a dit dans un communiqué que ses équipes à Haïfa n'avaient fait état d'«aucune victime» par éclats de roquette à ce stade, mais que cinq personnes s'étaient «légèrement» blessées en se précipitant dans des abris antiaériens.
L'armée israélienne a par ailleurs annoncé samedi la mort d'un de ses soldats dans le sud du Liban, ce qui porte à 48 le nombre de ses militaires tués dans les combats avec le Hezbollah depuis le début de son offensive au sol dans cette région le 30 septembre.
L'armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements au Liban, suivie de l'offensive terrestre.
Elle dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des habitants du nord d'Israël, déplacés par plus d'un an de tirs de roquettes.
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a indiqué avoir touché samedi avec «un missile» un char israélien qui se trouvait à quelques kilomètres de la frontière, en territoire libanais, où l'armée israélienne mène une opération terrestre depuis fin septembre.
Des combattants du Hezbollah ont pris pour cible «un char Merkava à la périphérie du village de Chamaa (dans le sud du Liban) avec un missile guidé, y provoquant un incendie», a déclaré le mouvement soutenu par l'Iran dans un communiqué.
Au moins six personnes, dont trois enfants, ont été tuées samedi et onze autre blessées dans un «raid de l'ennemi israélien» sur un village dans l'est du Liban, a rapporté le ministère de la Santé libanais.
Selon l'agence de presse officielle ANI, les six morts sont tous de la même famille. «Un raid de l'ennemi israélien sur Khraybeh a tué six personnes dont trois enfants, l'un d'eux âgé de trois ans, tandis que 11 personnes, dont cinq enfants, ont été blessées», selon le communiqué du ministère de la Santé précisant que deux blessés sont dans un «état critique».
L'agence de presse officielle libanaise a fait état samedi soir d'une frappe israélienne «très violente» sur le quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, visée tout au long de la journée par une série de bombardements.
«L'aviation israélienne a mené une frappe très violente sur Haret Hreik», a annoncé l'agence ANI. En soirée, un vidéaste de l'AFP a rapporté trois frappes successives sur la banlieue sud. Depuis samedi matin, l'armée israélienne a lancé plusieurs appels d'évacuation pour des raids sur 10 cibles.
L'agence nationale d'information libanaise (Ani) a fait état d'une frappe menée samedi sur un quartier central de Tyr, près d'un site archéologique abritant des ruines romaines classées au patrimoine mondial de l'Unesco, dans le sud du Liban.
"Le raid sur Tyr a visé le +quartier des ruines+, entraînant la destruction de deux bâtiments et des dégâts à d'autres immeubles environnants", a précisé l'Ani. Le quartier en question se situe près de l'Hippodrome antique de Tyr.
Deux dirigeants du Jihad islamique, groupe palestinien armé ayant participé à l'attaque du 7 octobre 2023, ont été tués dans une frappe israélienne jeudi dans la banlieue de Damas, a indiqué à l'AFP une source au sein du groupe.
Selon cette source, Abdel Aziz Al Minaoui, membre du bureau politique du Jihad islamique, et Rasmi Abou Issa, responsable des relations extérieures du groupe, ont péri dans cette frappe qui a touché la localité de Qoudsaya, dans la banlieue de Damas. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a refusé de commenter.
Une nouvelle frappe aérienne a visé samedi à la mi-journée la banlieue sud de Beyrouth selon des images de l'AFPTV, après une première série de raids dans la matinée sur ce bastion du Hezbollah.
Sur les images, on peut voir un nuage de fumée s'élevant au dessus des immeubles de la banlieue. L'agence nationale d'information libanaise Ani a fait état d'un raid de "l'aviation ennemie" sur le quartier de Chiyah. Plus tôt, un porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne Avichay Adraee a publié sur X un nouvel appel à évacuer adressé aux habitants de trois quartiers.
De jeunes Palestiniens venus des quatre coins de Cisjordanie s'initient aux métiers manuels tels que plombier, électricien ou encore charpentier, sous les auspices de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), récemment interdite par Israël.
Porte-parole de l'Unrwa à Jérusalem, Jonathan Fowler met en garde contre les conséquences socio-économiques "potentiellement désastreuses" d'une éventuelle fermeture, même partielle, des activités de l'agence.
"Si ces services ne peuvent pas fonctionner (...), qui va fournir une éducation aux enfants et aux adolescents de ce camp?" fait-il valoir.
Selon Baha Awaad, son directeur, le centre d'enseignement professionnel forme 350 étudiants mais ne peut pas en accueillir davantage, faute d'autorisation pour agrandir les bâtiments.
Une nouvelle frappe aérienne a visé samedi la banlieue sud de Beyrouth, après un appel de l'armée israélienne à évacuer un quartier de ce bastion du Hezbollah, selon des images de l'AFPTV.
Sur les images, on peut voir un nuage de fumée s'élevant au dessus des immeubles de la banlieue, quasi-vidée de ses habitants. Peu avant le raid, un porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne Avichay Adraee a publié sur X un appel à évacuer adressé aux habitants du quartier de Haret Hreik.
Le Hamas est "prêt" à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et appelle Donald Trump à "faire pression" sur Israël pour qu'il mette fin à ses opérations militaires, a déclaré vendredi à l'AFP un haut responsable du mouvement islamiste palestinien.
"Le Hamas est prêt à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza au cas où une proposition de cessez-le-feu est présentée et à condition que (Israël) le respecte", a dit un membre de son bureau politique, Bassem Naïm, en appelant "l'administration américaine et Trump à faire pression sur le gouvernement israélien pour arrêter l'agression" à Gaza.
Une frappe israélienne a visé vendredi à Damas le quartier huppé de Mazzé, a indiqué l'agence de presse officielle syrienne Sana, deuxième raid de ce type en deux jours.
Israël a intensifié ses frappes ces dernières semaines sur le territoire syrien dans un contexte régional explosif, son armée affrontant le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban.
"Une agression israélienne vise Mazzé", a indiqué vendredi l'agence Sana, en allusion au quartier de la capitale syrienne abritant ambassades, institutions sécuritaires et quartier général de l'ONU.
Le Liban étudie une proposition américaine de cessez-le-feu, ont indiqué vendredi à l'AFP deux responsables gouvernementaux libanais, près de deux mois après le début de la guerre entre l'armée israélienne et le Hezbollah.
Sans en dévoiler les détails, un haut responsable libanais a indiqué à l'AFP que l'ambassadrice américaine à Beyrouth Lisa Johnson avait présenté au Premier ministre Najib Mikati et au chef du Parlement Nabih Berri un plan en 13 points.
"C'est une sorte de proposition américaine. M. Berri a demandé un délai de trois jours", a précisé ce responsable, s'exprimant sous anonymat en raison de la sensibilité du sujet. Il a souligné qu'Israël n'avait pas encore apporté de réponse.