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Guerre au Proche-Orient : Donald Trump appelle Israël à «frapper» le nucléaire iranien, Joe Biden demande à Benjamin Netanyahou d’envisager «d’autres options»

Le président américain (d.) a estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devait «se rappeler» de l'aide apportée à son pays par les Etats-Unis. [REUTERS/Jonathan Drake]

En pleine guerre au Proche-Orient, le président américain Joe Biden a déconseillé à Israël de s'en prendre aux sites pétroliers iraniens, tandis que le candidat républicain Donald Trump est allé jusqu'à lui suggérer de frapper les installations nucléaires.

Alors que l’Iran est officiellement entré en conflit avec Israël après l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, Benjamin Netanyahou a envisagé de mener des frappes ciblées sur des sites pétroliers iraniens, en réponse aux 200 missiles envoyés par la République islamique sur l'État hébreu, mardi dernier. Une option déconseillée par le président des États-Unis, Joe Biden, tandis que son prédécesseur, Donald Trump, est allé plus loin en estimant qu'Israël devrait frapper les installations nucléaires iraniennes afin de «faire exploser l’Iran en mille morceaux». 

«Si j'étais à leur place, j'envisagerais d'autres options que frapper des champs de pétrole» en Iran, a déclaré Joe Biden, lors d'une intervention devant la presse à la Maison Blanche, après avoir été interrogé sur des discussions entre Washington et Israël sur la possibilité de telles frappes. «Les Israéliens n’ont pas déterminé ce qu'ils allaient faire», a-t-il poursuivi. 

Il n’en fallait pas plus pour que son prédécesseur Donald Trump, candidat à l'élection présidentielle du 5 novembre, affirme au contraire qu’il ne faut pas se contenter des sites pétroliers, mais cibler directement les installations nucléaires iraniennes, dont le développement a été mis en cause à plusieurs reprises par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Depuis la Caroline du Nord, l’ancien président a ainsi estimé qu’il fallait «frapper d’abord le nucléaire» et «s’occuper du reste plus tard».

Le républicain s'était jusqu'ici montré particulièrement silencieux sur le récent embrasement au Proche-Orient. Il a simplement publié un communiqué cinglant en début de semaine, tenant Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris, sa rivale à la présidentielle, pour responsables de l'explosion des tensions.

un impact sur la présidentielle américaine ?  

Allié numéro un et principal soutien militaire d'Israël, les États-Unis se trouvent dans une situation complexe. Si Joe Biden a souvent répété qu'il faisait tout pour éviter une guerre totale dans la région, où Israël mène des frappes au Liban contre le Hezbollah pro-iranien, le président américain a botté en touche à la question de savoir s'il estimait que le Premier ministre israélien faisait preuve de mauvaise volonté pour trouver un accord de paix, afin de tenter de peser sur l'issue de la présidentielle américaine.

«Aucune administration n'a aidé Israël autant que je l'ai fait. Aucune, aucune, aucune. Et je pense que Bibi (le surnom de Benjamin Netanyahou) devrait s'en rappeler», a-t-il martelé depuis la Maison Blanche. «Quant à savoir s'il essaye d'avoir une influence sur l'élection, je ne sais pas, mais je ne compte pas là dessus». «La chose la plus importante que nous pouvons faire, c'est tenter de mobiliser le reste du monde et nos alliés pour qu'ils participent, et aident à apaiser les tensions», a-t-il ajouté, citant la France en exemple.

Par ailleurs, Joe Biden n'a pas caché son irritation envers Benjamin Netanyahou, avec lequel les relations laissent à désirer, alors que les Etats-Unis tentent de cadrer la réponse virulente d'Israël à l'attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre sur le sol israélien. Le Premier ministre israélien a constamment ignoré les appels américains à la retenue, au Liban et à Gaza, où plus de 41.000 Palestiniens ont péri dans les opérations israéliennes.

S'il ne lui a pas parlé personnellement depuis l'attaque iranienne, les deux pays sont en «contact constant», a-t-il également dit. «Ils ne vont pas prendre une décision immédiatement alors on va attendre de voir quand ils voudront parler», a-t-il précisé. Benjamin Netanyahou a quant à lui prévenu que l'Iran allait essuyer des représailles sévères consécutives aux tirs d'environ 200 missiles iraniens contre Israël, mardi dernier. 

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