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Force Al-Qods : quelle est cette unité d'élite iranienne comparée à la CIA ? 

Le général iranien Ismael Qaani dirige la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution islamique. [REUTERS]

Spécialisée dans la guerre non-conventionnelle, le renseignement et les opérations extérieures, la Force Al-Qods revêt une importance capitale en Iran. Comment cette unité d’élite du Corps des Gardiens de la révolution islamique, soutien du Hamas et du Hezbollah, agit-elle réellement ?

Une sorte de «CIA iranienne» ? C'est en tous cas ce à quoi elle est comparée en Iran. La Force Al-Qods, fondée au début des années 1990 et dont le nom signifie «Jérusalem» en farsi et en arabe - ville que ses combattants promettent de «libérer» -, est le puissant bras paramilitaire d'élite du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC). Cette organisation est considérée par les États-Unis comme terroriste. 

Début 2020, une frappe américaine en avait tué le leader, Qassem Solemaini. C’est cet événement qui a enlisé le conflit entre l’Iran et les États-Unis, et fait connaître la Force Al-Qods en Occident, qui en ignorait majoritairement l’existence. C'est depuis le général Ismael Qaani qui la dirige.  

L’IRGC est composée de plusieurs sous-groupes, parmi lesquels la Force Al-Qods, une aile souterraine qui s’occupe des opérations à l’étranger. C'est un instrument important de la politique étrangère iranienne, que de nombreux experts décrivent comme une combinaison des forces d'opérations spéciales et de la Central Intelligence Agency (CIA).  

En résumé, la Force Al-Qods est chargée de défendre les intérêts de l'Iran à l'étranger, avec des méthodes souterraines. 

Une unité d’élite controversée, soutien du Hezbollah et du Hamas 

On lui attribue plusieurs attentats, comme celui de Beyrouth en 1983, qui avait tué 241 soldats américains, 58 soldats français et six civils libanais.  

Les États-Unis et l’Union européenne (UE) les ont accusés, il y a plusieurs années, de distribuer des armes en Syrie pour aider le régime de Bachar el-Assad à réprimer les rebelles dans le pays arabe. Washington les a également identifiés comme responsables de l'armement et de la formation des Talibans au Moyen-Orient. 

Au début des années 1980, une unité Qods déployée au Liban a participé à la création du Hezbollah. À partir de l’attaque du 7-Octobre, le commandant de l’unité Al-Qods avait déclaré qu’il «fera tout» pour aider le Hamas dans sa guerre contre Israël. Affichant ainsi clairement son soutien à l’organisation considérée comme terroriste par l’Union Européenne.  

De manière générale, la Force Al-Qods met l'accent sur l'appui et le conseil plutôt que sur la participation directe aux incursions militaires.

Ses membres sont estimés entre 5.000 et 10.000, mais avec une influence sur un nombre de personnes bien supérieure, notamment dans les pays voisins où elle forme d’autres forces de combat. Elle pourrait jouer un rôle majeur dans le conflit d’envergure qui oppose l’Iran à Israël.

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