Lors d’un entretien accordé au journal Berliner Zeitung ce lundi 18 novembre, la cheffe de la police de Berlin, Barbara Slowik, a conseillé aux Juifs et aux homosexuels d’être prudents dans «certains quartiers» de la ville dénonçant un «antisémitisme ouvert qui s'exprime à l’encontre des personnes de foi et d’origine juive».
Une interview qui risque de faire couler beaucoup d’encre. Ce lundi 18 novembre, Barbara Slowik, cheffe de la police de Berlin, a accordé un entretien au journal allemand Berliner Zeitung au cours duquel elle a indiqué que les personnes de confession juive ainsi que les homosexuels devaient être prudents dans «certains quartiers» de la ville, dans un contexte international tendu en raison de la guerre au Proche-Orient.
Interrogée sur les zones interdites à Berlin, Barbara Slowik a indiqué que «fondamentalement», il n’existe pas de «zones interdites» à proprement parlé. En revanche, la cheffe de police de Berlin a fait savoir qu’il y avait «des domaines, et nous devons être honnêtes à ce stade, dans lesquels je conseillerais aux personnes qui portent une kippa ou qui sont ouvertement gays ou lesbiennes d’être plus prudentes».
«Dans de nombreuses métropoles, il convient d’être vigilant dans certains lieux publics pour se protéger de toute délinquance», a-t-elle ajouté.
Plus de 6.200 enquêtes pour antisémitisme ouvertes
Depuis les attaques du 7-Octobre sur le sol israélien, les actes antisémites se sont accentués en Europe. En Allemagne, par exemple, plus de 6.200 enquêtes pour antisémitisme ont été ouvertes. Pour la cheffe de police de Berlin, les principaux individus représentant un danger pour les Juifs à Berlin seraient «d’origine arabe».
«Je ne diffamerai aucun groupe de personnes ici. Malheureusement, il existe certains quartiers dans lesquels vivent une majorité de personnes d’origine arabe qui ont également de la sympathie pour les groupes terroristes», a-t-elle dit.
«Un antisémitisme ouvert s’y exprime à l’encontre des personnes de foi et d’origine juives», a-t-elle rétorqué.