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Mexique : six migrants tués par l'armée dans le sud du pays

Selon le ministère de la Défense mexicaine, des militaires auraient pris un convoi de migrants pour des trafiquants. [Jose Luis Gonzalez / REUTERS]

Six migrants ont été tués dans la soirée du mardi 1er octobre par des soldats dans le sud du Mexique, alors qu’il se trouvaient dans un convoi de trois véhicules sur une route du Chiapas. Le ministère de la Défense a évoqué une possible confusion avec des délinquants présumés.

Un confusion tragique. Au Mexique, le ministère de la Défense a annoncé la mort de six personnes immigrantes tuées par des soldats ce mardi 1er octobre. Les faits se sont déroulés vers 20h50 heure locale, sur une route du Chiapas, dans le sud du pays.

Les victimes se trouvaient dans un convoi de trois voitures, parmi un groupe de plusieurs autres migrants de nationalités «égyptienne, népalaise, cubaine, indienne, pakistanaise», lorsqu’elles ont été visées par des tirs de l’armée.

Selon cette dernière, un pick-up roulait à très vive allure, tentant de fuir en voyant les agents. Aussi, les soldats assurent avoir été induits en erreur par la ressemblance des camionnettes du convoi, avec «celles utilisées» par «les groupes criminels de la région».

«Le personnel militaire affirme avoir entendu des détonations, si bien que deux éléments (soldats) ont actionné leurs armes», selon le communiqué cité par l’AFP.

Deux soldats mis à pied

Le ministère mexicain des Affaires étrangères s'est mis en contact «avec les ambassades concernées», a-t-il déclaré.

Une des victimes étant péruvienne, le ministre des Affaires étrangères du pays a demandé au Mexique «une enquête urgente qui éclaircisse et détermine les responsables de l'acte condamnable».

Trois agences de l'ONU ont également fait part de leur «préoccupation» : «il est indispensable d'avoir des voies légales d'accès, de transit et d'intégration pour éviter de telles tragédies» pour les migrants, ont-elles souligné dans un communiqué.

Pour l’heure, les deux soldats responsables des tirs ont été mis à pied et l'armée a saisi le parquet général de la République, afin d’établir les responsabilités de chacun.

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