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Guerre au Proche-Orient : quelles sont les forces militaires françaises déployées au Liban ?

700 soldats français sont déployés au Liban, dans le cadre de l’opération «Daman», sous l’égide de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). [Mahmoud ZAYYAT / AFP]

Alors que l’escalade militaire se poursuit entre Israël et le Hezbollah, avec une implication directe de l’Iran, le risque d’une guerre totale n’a jamais été aussi élevé. Dans ces conditions, l’armée française a renforcé sa présence dans la région, prête à se déployer pour rapatrier nos ressortissants ou à intervenir sous l’égide de l’ONU.

Une présence importante. Près de 10.000 militaires français sont actuellement engagés au sein des forces «pré-positionnées» à l'étranger. Parmi eux, environ 700 soldats sont déployés au Liban, dans le cadre de l’opération «Daman», sous l’égide de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Face à l’escalade militaire entre Israël et le Hezbollah, et pour assurer la sécurité des plus de 20.000 ressortissants français au Liban, un navire militaire a été envoyé sur place. Il peut à la fois servir de base avancée mais aussi pour des missions d’évacuation.

Présente depuis 1978 au Liban pour rétablir la paix après l’invasion du pays par Israël, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL. Les 700 militaires déployés participent à la protection de nos ressortissants et à la défense de nos intérêts, contribuent à la prévention et à la gestion de crises et se tiennent prêts à intervenir en cas de besoin, ou à venir en soutien des différentes opérations extérieures (OPEX). Ils font partie de la force de réaction rapide sur place. Ils peuvent intervenir en urgence en cas d'accrochage entre Israël et le Liban, le long de la «Blue line», la démarcation entre les deux pays.

Créée dans le but d’assurer la sécurité et la paix dans le pays, ainsi que pour aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité, cette force française a vu ses missions s’élargir après le conflit israélo-libanais de 2006. La FINUL est désormais en charge de surveiller l’espace aérien de la zone d’opération, d’appuyer le déploiement des Forces armées libanaises (FAL) dans le sud du Liban et de sécuriser en cas de nécessité l’ensemble de la zone d’opération. Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé d'un an le mandat de la Force de maintien de la paix au Liban, jusqu’au 31 août 2025.

un porte-hélicoptères amphibie déployé

En plus de ces 700 militaires, l'état-major des Armées a annoncé avoir déployé, lundi 30 septembre, un navire militaire au large du pays par «précaution», pour une éventuelle évacuation des ressortissants français. Ce bateau, un porte-hélicoptères amphibie (PHA) de près de 200 mètres de long, équipé d'un hôpital pouvant accueillir jusqu'à 700 civils, devrait mettre «cinq à six jours» pour rejoindre la zone en Méditerranée orientale depuis le port de Toulon.

Ces navires sont capables de mener «des opérations de gestion de crise, de transport ou encore d’évacuation sanitaire et de soutien médical par des moyens amphibies et aéromobiles, en pouvant intégrer à bord, selon la mission, des éléments de forces (interarmées - interalliés) et sanitaires (militaires - civils)», précise le site du ministère de la Défense

De tels navires ont déjà servis dans le même pays en 2006 pour l'opération Baliste, dans un contexte, déjà, de conflit entre Israël et le Liban. La France en possède trois, le Tonnerre, le Dixmude et le Mistral, basés à Toulon (Var). L'état-major des Armées n'a pas précisé le nom du navire déployé sur place. Si la situation l'exige, le bateau peut aussi servir de poste de commandement avancé de l'armée française.

Des militaires français dans la région 

En dehors du Liban, plusieurs contingents français ont été déployés ces dernières années dans la région. En cas d’urgence, ces forces pourraient intervenir rapidement au Liban pour des missions d’évacuation ou pour des opérations extérieures. En 2008, un accord intergouvernemental fixant la création d’une implantation militaire française permanente aux Émirats arabes unis (EAU) a ainsi été signé.

Composée de près de 650 soldats, il s'agit de la cinquième base militaire permanente à l'étranger en dehors des quatre situées en Afrique. Son rôle consiste en l'appui des moyens militaires français déployés dans le golfe arabo-persique et dans le nord de l’océan Indien. Elle permet également d’entraîner les militaires français aux actions de combat en zone désertique et en zone urbaine. 

En 2014, quelque 600 militaires ainsi que 10 rafales ont été mobilisés dans le cadre de l’opération «Chammal», volet français de l’opération internationale «Inherent resolve», qui rassemble 80 pays engagés dans la lutte contre Daesh, en Irak et en Syrie. En parallèle, cette force mène des activités d’accompagnement, de conseil, et de formation de la coalition internationale pour permettre aux autorités politiques et militaires irakiennes d’assurer seules la sécurité de leur pays. 

Dans les mers et dans les airs

En plus d'une présence militaire terrestre, la France dispose également d'une force navale et aérienne avec de nombreuses unités qui quadrillent le globe, prêtes à intervenir en appui des forces en présence dans les conflits ou les opérations. 

En mer, des porte-avions dont le Charles de Gaulle, ainsi que de multiples frégates parcourent les océans du monde entier, pour se tenir en soutien de toutes les troupes françaises. Près de 3.000 marins sont ainsi actuellement déployés en Méditerranée.

Dans les airs, les forces aériennes françaises participent également à de nombreuses missions d'appui et de soutien des opérations extérieures engagées par la France, et pourraient, le cas échéant, intervenir dans la région. 

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