En direct
A suivre

L'Unesco convoque une réunion de crise pour protéger les sites archéologiques protégés du Liban

La ville de Baalbeck, au Liban, est réputée pour ses vestiges antiques. [© Unsplash]

Le conflit armé au Liban inquiète l'Unesco et son comité de protection culturel qui se réunira en conséquence le 18 novembre. La ville de Baalbeck concentre particulièrement l'attention des archéologues.

Plus de 11.000 ans d'histoire, des traces grecques et romaines et une architecture antique parfaitement conservée, Baalbeck est un joyau d'histoire. La guerre au Proche-Orient pourrait causer la perte de sites précieux.

Pour éviter ce drame, l'Unesco a décidé de réunir son comité spécial de la protection culturelle et du patrimoine en urgence, le 18 novembre prochain. Cette réunion sera dédiée au Liban, qui fait face à une guerre qui pourrait s'avérer destructrice pour certains de ses sites protégés. Le comité est composé de 12 pays différents, dont 8 se sont montrés en faveur de cette réunion.

Des pièces archéologiques majeures ont déjà fait les frais du conflit armé. On compte par exemple la perte deux murs de l'ancienne ville, l'un qui datait de l'époque française et l'autre de la période ottomane.

Cette réunion, selon un ambassadeur cité par L'Orient Today, aura pour but à la fois d'«appeler à plus de protection des sites naturels et archéologiques mais aussi de restaurer les sites endommagés grâce à des organisations internationales.»

«Je n'ai pas de mots, j'en pleure»

Un archéologue explique ne pas pouvoir contenir sa frustration face à la situation. «Je ne sais même pas quoi dire... J'ai d'abord dû m'assurer que les gens qui travailles sur les sites n'y étaient pas au moment de l'ordre d'évacuation... Je n'ai pas de mots, j'en pleure», affirme-t-il.

Selon lui, «l'ensemble du site histoire est sous grande menace. Ce n'est pas juste le complexe ou bien la citadelle. C'est l'ensemble de l'infrastructure et l'écosystème qui gravite autour. Ceux qui y travaillent ont quitté leurs maisons situées à côté du site. Personne ne fait rien, même les étrangers ne bougent pas. Tout le monde dit "c'est superbe, c'est magnifique le site de Baabeck." Mais faites quelque chose ! Ce n'est pas un film que nous regardons, ce ne sont pas de simples images. C'est la réalité».

Considérant les dégâts déjà encaissés par le site, l'archéologue parle déjà d'une reconstruction qui «prendra du temps». Avec une pointe d'espoir, il ajoute que «nous faisons tout ce que nous pouvons. Mais tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu...».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités