Trente-quatre détenues politiques de la prison d’Evin, à Téhéran (Iran), ont entamé ce dimanche une grève de la faim dans le cadre du mouvement «Femme, Vie, Liberté» et afin de commémorer les deux ans du décès brutal de Mahsa Amini.
Un hommage courageux. Trente-quatre détenues de la prison d’Evin, en Iran, ont décidé de lancer une grève de la faim dès ce dimanche 15 septembre pour le deuxième anniversaire du mouvement «Femme, Vie, Liberté» et du meurtre de Mahsa Amini.
C’est la militante iranienne et prix Nobel de la paix en 2023 Narges Mohammadi, également détenue dans la prison d’Evin, qui a annoncé le début de cette grève sur son compte X.
Today, on the 15th September 2024 34 female political prisoners in Evin Prison have gone on a hunger strike in commemoration of the second anniversary of the 'Woman, Life, Freedom' movement and the killing of Mahsa (Jina) Amini.#WomanLifeFreedom https://t.co/Xh12pKmdee pic.twitter.com/BGcvoOxWhg
— Narges Mohammadi | نرگس محمدی (@nargesfnd) September 15, 2024
Cette initiative, déjà lancée en 2023, a pour but de commémorer les deux ans de la mort en détention de Mahsa Amini, survenue le 16 septembre 2022.
Mahsa Amini, étudiante de 22 ans au moment des faits, avait été arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal porté son voile.
La jeune iranienne est décédée dans les locaux de la police, provoquant d’importantes manifestations dans l’ensemble du pays et des rassemblements de solidarité à travers le monde.
Face à ces protestations, le gouvernement iranien avait lancé une enquête qui a finalement affirmé que Mahsa Amini était décédée en raison d’«une intervention chirurgicale pour une tumeur cérébrale à l'âge de 8 ans».
Selon un bilan de l’ONG Iran Human Rights basée à Oslo, au moins 92 personnes ont été tuées et plus de 1.200 ont été arrêtées lors des différentes manifestations qui ont suivi la mort de l’étudiante.