Alors que les manifestations s’accentuent dans le pays, Benjamin Netanyahou a demandé «pardon» aux Israéliens pour la mort des six otages retrouvés à Gaza ce samedi 31 août. Tandis que le Hamas a averti que d’autres victimes pourraient être «renvoyés à leurs familles sous des linceuls», en dépit d’un cessez-le-feu.
Une nouvelle tentative pour apaiser les tensions. En réaction aux virulentes manifestations dans plusieurs villes du pays, après la découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza ce samedi 31 août, Benjamin Netanyahou a présenté ses excuses au peuple israélien.
Un simple «pardon» pour avoir échoué à ramener en vie les nombreux otages retenus par le Hamas. Le groupe terroriste a, par ailleurs, réagi à la situation en Israël en précisant que d’autres victimes pourraient être «renvoyées à leurs familles sous des linceuls», dans le cas où aucun accord de cessez-le-feu ne serait conclu.
Une pression est donc fortement appuyée par les manifestants, contestant la politique et la gestion des négociations menée par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, mais également à l’international. Le Royaume-Uni a notamment suspendu certaines ventes d’armes à Israël, afin d’«éviter que le droit international ne soit de nouveau violé», a rapporté la BBC.
La pression militaire israélienne fautive ?
Au total, 97 otages sont toujours portés disparus après avoir été enlevés le 7 octobre. Le Hamas a déclaré que les derniers otages décédés seraient restitués «dans des cercueils» si la pression militaire se poursuivait. «L'insistance de Netanyahou à libérer les prisonniers par la pression militaire, au lieu de conclure un accord, signifie qu'ils seront rendus à leurs familles dans des linceuls. Leurs familles doivent choisir si elles les veulent morts ou vivants», a déclaré un porte-parole du groupe terroriste.
De son côté, Joe Biden s’est exprimé, déclarant que le Premier ministre israélien n’en faisait pas assez pour obtenir un accord concernant les otages ainsi qu’un cessez-le-feu. Tandis que certains l’accuseraient de bloquer la possibilité d’un accord, faisant ainsi de sa survie politique une priorité. Des accusations qu’il a formellement rejetées.
Des centaines de milliers de manifestants dans les rues
Le peuple israélien a d’ores et déjà déclaré qu’il ne s’arrêterait pas de si tôt pour faire bouger les choses, souhaitant également renverser le gouvernement de Benjamin Netanyahou. Le plus grand syndicat israélien a notamment indiqué que des centaines de milliers de personnes avaient rejoint une grève générale, imposant un accord de cessez-le-feu et le retour des otages, a indiqué le quotidien The Time of Israel.
Toutefois, l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv a relevé des perturbations «limitées», avec de nombreux restaurants et services d’accueil fonctionnant «normalement». Le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a, quant à lui, relevé que les israéliens étaient allés travailler «en masse» malgré l’appel à la grève, prouvant ainsi qu’ils n’étaient plus des plus esclaves des «besoins politiques».