Des biologistes marins ont récemment décelé des niveaux élevés de cocaïne dans l’organisme de treize requins repérés au large des côtes brésiliennes.
Une découverte stupéfiante. Au Brésil, treize requins à museau pointu ont été testés positifs à la cocaïne, lors de prélèvements effectués par des biologistes marins sur les côtes proches de Rio de Janeiro.
«Les résultats indiquent que tous les requins ont été exposés à la cocaïne dans leur habitat naturel», a révélé l’étude relayée dans la revue Science le 19 juillet.
Selon les experts, il se pourrait que la cocaïne présente dans les eaux soit le fait de laboratoires illégaux de fabrication de drogue, ou des excréments de personnes toxicomanes.
Des conduits d'évacuation clandestins ?
«Le canal de Sernambetiba, l'un des principaux canaux urbains associé au sous-bassin hydrographique de la zone côtière de Rio de Janeiro, possède de nombreux conduits clandestins d'évacuation des eaux usées», peut-on lire dans l’étude trouvable sur Science Direct.
Autre option moins probable selon les chercheurs, mais tout de même envisagée : les paquets de cocaïne perdus ou jetés en mer par les trafiquants.
Toutes lesx femelles étaient enceintes, mais les conséquences de l'exposition à la cocaïne pour les fœtus restent inconnues par les experts. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si la cocaïne modifie ou non le comportement des requins.
L'an dernier, au large de la côte sud de l’Angleterre, des échantillons d’eau de mer avaient également révélé des composés chimiques, dont la benzoylecgonine produite par le foie après la consommation de cocaïne.