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Naufrage du Titanic : White Star Line, la compagnie maritime copropriétaire du paquebot, existe-t-elle encore aujourd'hui ?

Sur cette photo, on voit l’emblème de la White Star Line, à savoir le drapeau rouge de la Royal Mail avec l’étoile blanche au centre. (Illustration) [Jeff Schear / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Vendredi 19 juillet, le groupe Harland and Wolff, possédant le chantier naval de Belfast, a annoncé avoir reçu une réponse négative pour une aide gouvernementale. Créé en 1861, ce chantier est connu pour avoir bâti toute la flotte de la White Star Line, dont le tristement célèbre Titanic qui avait fait naufrage en 1912 et ayant entaché la réputation de la compagnie maritime.

Le groupe Harland and Wolff, qui possède le chantier naval de Belfast en Irlande du Nord, a annoncé vendredi 19 juillet avoir reçu une réponse négative pour une aide gouvernementale, disant avoir «accéléré» ses recherches de financements alternatifs afin de recourir à un prêt bancaire s’élevant à 200 millions de livres (plus de 237 millions d'euros).

Les chantiers Harland and Wolff sont connus du grand public puisqu’il s’agit du constructeur de nombreux navires de la White Star Line, avec laquelle ils avaient un accord, dont l’Olympic, l'Oceanic, le Britannic et… le Titanic.

Ce dernier, qui était souvent décrit comme étant le paquebot de rêve, a fait naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 au large de Terre-Neuve alors qu’il transportait environ 2.224 passagers et membres d’équipage lors de son voyage inaugural, entraînant la mort de presque 1.500 personnes.

Un coup sévère porté à la réputation de la White Star Line

À la suite de cette catastrophe, des enquêtes avaient été ouvertes notamment par le Sénat américain et une commission d’enquête britannique. Finalement, la White Star Line n’a pas été formellement condamnée en justice pour le naufrage du RMS (Royal Mail Ship : ndlr) Titanic, et ce malgré le nombre très réduits de canots de sauvetage présents à bord du paquebot.

Néanmoins, après le naufrage du célèbre navire, la White Star Line a continué d’exister en dépit d’un coup sévère porté à sa réputation. En effet, la catastrophe a causé une perte de confiance de la part du public envers la compagnie maritime et cette dernière a dû faire face à de nombreuses critiques concernant les pratiques de sécurité.

Pendant la Première Guerre mondiale, les navires de la White Star Line ont été requestionnés pour des efforts de guerre et à des fins militaires. Affaiblie après la guerre, la compagnie maritime n’a pas pu faire face à la Grande Dépression, une longue crise qui a frappé l’économie mondiale durant les années 1930.

En raison des difficultés économiques, la White Star Line a fini par céder et fusionner en 1934 avec sa rivale, la Cunard Line. Cette dernière, propriétaire du RMS Carpathia, était intervenue la nuit du naufrage en 1912 afin de porter secours aux rescapés du Titanic. La nouvelle fusion entre la White Star Line et la Cunard Line a formé une nouvelle compagnie maritime appelée «la Cunard-White Star Line».

Cependant, avec le temps, et alors que son nom était toujours lié au naufrage du Titanic, la White Star Line a progressivement disparu. Après le rachat des parts restants de la copropriétaire du tristement célèbre paquebot, la Cunard Line a décidé d’abandonner complètement le nom de «White Star Line».

Une flotte aux couleurs du Titanic

Aujourd’hui, la Cunard Line opère toujours tout en misant sur le «luxe», le «confort» et «l’élégance». Sa flotte est composée de quatre navires rappelant, chacun, les couleurs du Titanic, à savoir Queen Elizabeth, Queen Victoria, Queen Anne et Queen Mary 2.

Connue pour être la plus vieille compagnie de croisière, la Cunard Line permet aujourd'hui de faire «régulièrement» des traversées de l'Atlantique à bord du Queen Mary 2 au départ de Southampton et à destination de New York et dont le tarif s’élève à 1.140 euros au moins. Un trajet qui rappelle des souvenirs aux fans de Jack et Rose.

De son côté, bien que la White Star Line n'existe plus en tant qu'entité distincte, son histoire continue d'être étudiée et commémorée aujourd'hui, en grande partie en raison de l'impact durable du naufrage du Titanic. 

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