Le 18 juin 2023, le submersible Titan avait amorcé une descente dans l’Atlantique dans le but d’explorer l’épave du célèbre Titanic. Lors de sa plongée, le sous-marin a subi une implosion entraînant sa destruction ainsi que la mort de ses cinq occupants. Un an après, voici ce que l'on sait sur ce drame.
Une date gravée dans la mémoire des amateurs du Titanic. Il y a un an, jour pour jour, soit le 18 juin 2023, le sous-marin Titan s’était aventuré dans l’Atlantique, avec à bord cinq passagers dont le Français Paul-Henri Nargeolet. Le but de cette expédition était de visiter l’épave du célèbre paquebot.
Un «voyage» risqué ayant conduit à l’implosion du submersible et de la mort des cinq passagers. Alors qu’une enquête avait été ouverte pour en savoir plus sur les circonstances du drame, le concepteur OceanGate a été, à plusieurs reprises, pointé du doigt notamment en raison de ses précédents incidents.
Et ce n’est pas tout. Car, le 10 juin 2024, le journal américain New York Times a révélé que les dernières communications entre le Titan et son navire-mère avaient été «falsifiées». En effet, une prétendue transcription des communications entre le submersible et son navire-mère aurait laissé entendre que les passagers du Titan avaient été prévenus, à travers une série d’alarmes, que le sous-marin encourrait un danger. Les passagers auraient ensuite essayé de lutter pour remonter à la surface.
Les passagers n’auraient pas été mis au courant quant au danger encouru
Ces communications seraient, selon le président du Marine Board of Investigation américain, Jason Neuber, complètement «fausses». «Quelqu’un l’a suffisamment bien fait pour que cela paraisse plausible», a-t-il dit à nos confrères américains. «Je suis convaincu qu’il s’agit d’une fausse transcription. Elle a été inventée. On ne sait pas qui en est l’auteur», a-t-il poursuivi.
Il faut savoir que ce document avait «un air d’authenticité» puisqu’il «contenait des acronymes spécialisés sur Titan, le prénom d’un expert du vaisseau mère et des représentations crédibles de la descente du submersible».
Néanmoins, pour l’heure, il est impossible de savoir si les passagers du Titan étaient conscients, ou non, de l’imminence de l’implosion du submersible et de leur sort. De son côté, l’enquête, qui s’annonce complexe, devrait prendre plusieurs années afin d’être résolue.
Affrété par l’entreprise OceanGate, le submersible Titan est parti en expédition, dans l’Atlantique, autour de l’épave du célèbre Titanic le 18 juin 2023, plus de 112 ans après le tristement naufrage du paquebot.
Pour réaliser une descente de 3.800 m de profondeur, le sous-marin était réalisé en matériau composite en titane et était équipé d’une coque, censée être résistante à la pression ainsi que de trois systèmes permettant de faire mouvoir le submersible horizontalement et verticalement.
Une dernière aventure et une perte de contact inquiétante
Dans le cadre de cette visite de l’épave du Titanic, un membre de l’équipe ainsi que quatre passagers, dont le Français Paul-Henri Nargeolet, ont embarqué à bord du titan. 1 heure et 45 minutes après le début de la descente, le contact a été perdu. Cependant, les autorités n’avaient été informées de cet incident que lorsque le titan n’avait pas refait surface à l’heure prévue.
Un retard anormal pris au sérieux par les autorités et la course contre la montre pour sauver les passagers du titan a été entamée. En effet, le submersible était capable de fournir de l’oxygènes à ses occupants que pendant quatre jours.
L’US Coast Guard, l’US Navy ainsi que la Garde côtière canadienne avait été mobilisées pour sauver les cinq passagers du titan. Le 21 juin 2023, des «bruits sous l’eau», ressemblant à «des coups» avaient été détectés par les US Coast Guard.
Cependant, 24 heures plus tard, soit le 22 juin, un champ de débris appartenant au Titan avait été découvert par un véhicule sous-marin téléopéré dans une zone de recherche située à 500 m de l’épave du Titanic. Un champ de débris qui a confirmé l’implosion du sous-marin et la mort de ses cinq passagers.