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Boeing : pourquoi la compagnie va-t-elle devoir inspecter 2.600 de ses avions ?

Plus de 2.600 avions de la famille des 737 de Boeing doivent «immédiatement» être inspectés pour vérifier le bon fonctionnement des générateurs d'oxygène. [Peter Cziborra/Reuters]

Plus de 2.600 avions de la famille des 737 de Boeing doivent «immédiatement» être inspectés, a indiqué l'Administration fédérale américaine de l'aviation. Dans un délai de 150 jours maximum, le constructeur aéronautique doit s'assurer du bon fonctionnement des générateurs d'oxygène de ses appareils, des éléments vitaux en cas d'accident.

Pas de répit pour Boeing, qui enchaîne les difficultés depuis plusieurs semaines maintenant. Le constructeur aéronautique et aérospatial a été épinglé, cette fois par l'Administration fédérale américaine de l'aviation, ce lundi 8 juillet.

Dans une directive de navigabilité, le régulateur a annoncé avoir demandé l'inspection «immédiate» des générateurs d'oxygène de plus de 2.600 avions de la famille des 737, opérant sur le sol des États-Unis.

En effet, les masques à oxygène des passagers, notamment utilisés en cas de dépressurisation de la cabine, pourrait ne pas fonctionner correctement en cas d'extrême urgence. Pour Boeing, c'est un énième accroc qui vient se rajouter à une longue série noire.

une «défaillance de l'accroche»

Pour cette inspection et les mesures correctives, si celles-ci sont nécessaires, le constructeur dispose de 120 à 150 jours. Plusieurs signalements seraient à l'origine de la directive, selon lesquels des «équipements situés au-dessus des sièges avec éclairages, ventilation, et d'où tombent les masques à oxygène en cas d'urgence» se seraient déplacés suite à une «défaillance de l'accroche». 

De son côté, Boeing a affirmé avoir identifié la défaillance, provenant d'un «point d'attache des sangles des générateurs». Toujours selon le constructeur américain, ils auraient fourni, au milieu de mois de juin, des instructions pour vérifier ces sangles.

Cette demande de l'Administration fédérale américaine de l'aviation suit, à quelques heures près, l'annonce de la décision de Boeing de plaider coupable pour fraude criminelle dans l'enquête sur les accidents mortels des avions 737 MAX, entre 2018 et 2019. Le géant de l'aviation devrait payer une lourde amende de plusieurs centaines de millions d'euros, et revoir ses programmes de sécurité.

Il y a quelques années, deux accidents avaient causé la mort de 346 personnes. En 2018, un 737 MAX opéré par Lion Air s'était écrasé en mer une dizaine de minutes après son décollage de Jakarta (Indonésie), tuant 189 personnes. L'année suivante, en 2019, un autre 737 MAX s'était écrasé seulement six minutes après son décollage, non loin d'Addis Abeba (Éthiopie), faisant 157 morts.

Plus récemment, le 22 juin 2024, un autre Boeing 737 MAX reliant Séoul (Corée du Sud) et Taichung (Taïwan), a connu un incident technique provoquant une chute de 8.200 mètres de haut, blessant 17 passagers à bord.

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