Alors que le second tour des législatives se tiendra ce dimanche 7 juillet dans l’Hexagone, les citoyens de trois autres nations iront également voter dans les prochains jours.
Outre les Français, les Anglais, les Rwandais et les Syriens éliront leurs parlementaires ce mois-ci avec de lourds enjeux en perspective.
4 juillet - Royaume-Uni
Un scrutin historique se jouera ce jeudi 4 juillet. Si certains pays européens observent une montée de l’extrême droite, le Royaume-Uni est sur le point de s’inscrire à contre-courant de cette tendance. En effet, Keir Starmer, dirigeant du Labour, le parti travailliste britannique est sur le point de devenir Premier ministre. Un exploit étant donné que le pays est gouverné par les conservateurs depuis 14 ans.
Malgré son manque de popularité, le candidat entend incarner le retour du «sérieux» de l’Angleterre et «changer la mentalité de la politique, qui doit être une politique au service» du peuple. Alors que les électeurs militent pour une amélioration du système de santé, de l’économie et de l’immigration, Keir Starmer souhaite faire passer «le pays d'abord, le parti ensuite».
15 juillet – Rwanda
Au terme de trois semaines de campagne électorale, les Rwandais choisiront leur futur président le 15 juillet prochain parmi les trois candidats en lice, dont le chef d’État sortant Paul Kagame, au pouvoir depuis 24 ans. Pour la première fois, les législatives et les présidentielles se dérouleront le même jour. À cette occasion, environ 600 candidats tenteront d’occuper l’un des 80 sièges du Parlement rwandais.
Paul Kagame, vise quant à lui un quatrième mandat. En 2017, il a été réélu avec 98,75% des suffrages, face au chef du Parti démocratique vert Frank Habineza et l’ancien journaliste Philippe Mpayimana. Ces derniers l’affronteront de nouveau en 2024. Encensé pour son bilan économique après le génocide de 1994, Paul Kagame est toutefois critiqué pour sa politique répressive à l’égard de l’opposition, de la presse et du peuple.
15 juillet – Syrie
Tous les quatre ans, les Syriens élisent les députés qui devront occuper les 250 sièges au sein de l’Assemblée du peuple. En 2020, dans ce pays ravagé par la guerre – qui a fait plus de 500.000 morts - plus de 7.400 bureaux de vote avaient ouvert leurs portes. Un scrutin particulier puisqu’il se tenait dans d’anciens bastions de la rébellion.
Pourtant, les élections législatives sont selon les électeurs source de crainte. «En Syrie, ce sont les services de renseignement qui choisissent les parlementaires, et cela depuis toujours. Un mécanisme existe pour désigner les députés. Au Parlement syrien, pas un seul député n'est véritablement élu par le peuple», avait dénoncé auprès de RFI, Ali Ibrahim, porte-parole de la Jeunesse révolutionnaire syrienne.