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Julian Assange interdit de retourner aux Etats-Unis sans autorisation

«Conformément à l'accord de plaider coupable, Julian Assange a interdiction de retourner aux Etats-Unis sans autorisation», a indiqué le ministère dans un communiqué. [REUTERS/Kim Hong-Ji]

Si le lanceur d’alerte australien et fondateur de WikiLeaks Julian Assange est désormais un homme «libre» depuis ce mercredi pour la justice américaine, il n’a plus le droit de se rendre aux Etats-Unis sans autorisation.

Une liberté qui se savoure. Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, libéré mercredi après un accord de plaider coupable avec la justice américaine, a interdiction de retourner aux Etats-Unis sans autorisation, a annoncé le ministère américain de la Justice.

«Conformément à l'accord de plaider coupable, Assange a interdiction de retourner aux Etats-Unis sans autorisation», a indiqué le ministère dans un communiqué, publié alors que Julian Assange faisait route vers l'Australie, dont il a la nationalité.

En effet, conformément à un accord conclu avec la justice, l'ancien informaticien âgé de 52 ans, accusé d'avoir publié des centaines de milliers de documents confidentiels américains dans les années 2010, a plaidé coupable d'obtention et de divulgation d'informations sur la défense nationale. 

Il encourait 175 ans de prison

Une fois le verdict tombé, Julian Assange a sans tardé pris place à bord d'un avion privé qui a quitté les îles Mariannes, un petit territoire américain du Pacifique, à destination de Canberra, la capitale australienne, où il est attendu dans la soirée.

Julian Assange «a énormément souffert dans sa lutte pour la liberté d'expression, la liberté de la presse», a souligné Barry Pollack, son autre avocat. «Nous croyons fermement que M. Assange n'aurait jamais dû être inculpé en vertu de la loi sur l’espionnage», a-t-il ajouté. «Le travail de WikiLeaks se poursuivra et M. Assange, je n'en doute pas, continuera avec force son combat en faveur de la liberté d'expression et de la transparence».

Aux termes de cet accord, il n'était plus poursuivi que pour le seul chef «complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale». Il a été condamné à une peine de 62 mois de prison déjà couverte par les cinq années purgées en détention provisoire.

Pour rappel, visé par 18 chefs d'accusation, Julian Assange encourait en théorie jusqu'à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l'espionnage. Le fondateur de WikiLeaks avait été arrêté par la police britannique en avril 2019, après sept ans passés dans l'ambassade d'Equateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année. 

Depuis, les appels s’étaient multipliés dans le monde pour que l'actuel président américain Joe Biden abandonne les charges à son encontre. L'Australie avait également présenté une demande officielle en ce sens en février. 

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