En direct
A suivre

Julian Assange est «libre» après un accord avec la justice américaine, annonce WikiLeaks

Julian Assange est «libre» et a quitté lundi le Royaume-Uni à bord d'un avion après avoir négocié un accord de plaider coupable avec la justice américaine qui réclamait son extradition, a annoncé son organisation, WikiLeaks.

Le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a été libéré suite à un accord de plaider coupable, passé lundi 24 juin avec les autorités américaines.

Il quitte le Royaume-Uni et devra comparaître pour «complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale», devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, appartenant au territoire américain.

L'affaire avait explosé en 2010

C'est en juillet 2010 que l'affaire avait commencé, lorsque son site internet WikiLeaks a diffusé 70.000 documents confidentiels sur les opérations de la coalition internationale en Afghanistan, qui ont fini par être publiés dans la presse. 

Quelques mois plus tard, en octobre, 400.000 rapports sur l'invasion américaine en Irak y sont parus, un mois avant le contenu de 250.000 câbles diplomatiques américains en novembre 2010.

En plus de l'affaire des WikiLeaks, l'Australien Julian Assange a fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la Suisse le 18 novembre 2010, pour le viol et l'agression sexuelle de deux Suedoises en août.

Les faits d'agressions sexuelles seront prescrits en 2015, tandis que l'enquête pour viol sera classée sans suite en 2019. De son côté, le lanceur d'alerte a toujours assuré qu'elles étaient consentantes.

De l'asile politique à la détention

C'est en décembre 2010 que Julian Assange s'est livré à la police dans le cadre de l'affaire des WikiLeaks. Il a été détenu neuf jours avant d'être assigné à résidence. Mais en février 2011, un tribunal de Londres a validé la demande d'extradition suédoise, faisant craindre au lanceur d'alerte d'être extradé aux États-Unis et d'encourir la peine de mort.

L'homme s'est donc réfugié à l'ambassade d'Équateur de Londres en juin 2012 pour y demander l'asile politique, qui lui sera accordé en août. Après près de sept ans passés dans cette représentation diplomatique, il avait obtenu la nationalité équatorienne, avant d'en être déchu. 

Et pour cause, en avril 2019, le nouveau président, en rupture avec le prédécesseur qui avait accepté l'asile politique, a assuré que Julian Assange avait violé l'accord sur les conditions de son asile. Il a donc été arrêté à l'ambassade par la police britannique, dans le cadre d'une demande d'extradition américaine pour piratage informatique. 

Il a été condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé, sept ans plus tôt, des conditions posées à sa liberté provisoire.

Un nouveau chapitre en 2024

Après une requête américaine d'extradition début 2020, Julian Assange est finalement resté en détention au Royaume-Uni, en raison du rejet de la requête par la justice britannique. 

Ce rejet a été annulé par la Haute Cour de Londres, estimant que les États-Unis avaient fourni suffisamment d'assurances sur le traitement qui lui serait réservé.

En novembre, 2022, cinq grands journaux (The New York Times, The Guardian, El Pais, Le Monde et Der Spiegel) ainsi que le Premier ministre australien avaient appelé les Etats-Unis à abandonner les poursuites contre Julian Assange.

En février 2024, deux jours d'audience ont été organisés à la Haute Cour de Londres afin d'examiner la possibilité d'accorder à Julian Assange un dernier recours contre son extradition. En raison de problèmes de santé, l'Australien n'y était pas présent.

Deux juges britanniques ont demandé à la justice américaine de nouvelles assurances sur son traitement aux États-Unis, décidant d'accorder à Julian Assange la possibilité de faire appel de nouveau.

La procédure devrait être examinée les 9 et 10 juillet prochains.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités