À Graz (Autriche), une neurochirurgienne est visée par une enquête pour «lésions corporelles graves», après avoir autorisé sa fille de 13 ans à participer activement à une opération chirurgicale, sous les yeux d’autres membres du personnel.
Les faits ont été révélés en avril par une dénonciation anonyme. Au début de cette année 2024, une neurochirurgienne de l’hôpital universitaire de Graz, en Autriche, a convié à une opération chirurgicale sa fille de 13 ans, qu’elle a activement fait participer, sous les yeux du personnel médical autorisé.
Normalement, seuls les internes et les étudiants peuvent avoir accès au bloc opératoire en Autriche. Dans tous les cas, aucune règle n’autorisait la présence de l’adolescente, et encore moins sa participation à l’intervention chirurgicale.
Par chance, celle-ci s’est déroulée «sans aucune complication», affirme un communiqué de l’hôpital. Une enquête a toutefois été ouverte et menée par la police judiciaire : «Si les allégations se confirment, il pourrait s’agir d’un délit de lésions corporelles graves», a indiqué le parquet de Graz, dans des propos relayés par La Dépêche.
Suite au signalement anonyme d'avril dernier, la direction de l'hôpital avait procédé à la convocation de chacune des personnes présentes lors des faits. Au départ, tous semblaient livrer des versions concordantes, selon lesquelles rien «n’indiquait que la fille du chirurgien avait participé à l’opération».
Mais un membre du personnel a fini par avoir une version dissonante de celle de ses collègues. Le temps de l'enquête, deux membres de l'équipe chirurgicale ont été suspendus.