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Journée mondiale de l'océan : Greenpeace rappelle l'urgence d'interdire la surpêche

Les océans sont largement menacés par diverses activités humaines telles que la surpêche. [Adobe]

A l’occasion de la journée mondiale de l’océan ce samedi, l’ONG Greenpeace est revenue sur les «échecs choquants» dans la gestion des pêches dans les eaux internationales, à l'origine selon elle d'une importante surpêche des populations de poissons.

Contrer la «crise des océans». Éléments essentiels de la biosphère, les océans occupent une place fondamentale dans notre écosystème mais sont largement menacés par diverses activités humaines. Alors que la journée mondiale de l’océan est célébrée ce samedi 8 juin, Greenpeace s'est penchée sur le rôle des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), et des organismes internationaux chargés de gérer un ou plusieurs stocks de poissons dans les eaux internationales d'un océan donné.

Ces organismes - comme la commission des thons de l'océan Indien (CTOI) – «ont échoué dans leur mandat de réguler la pêche, avec une moyenne de 55% de stocks effondrés ou surexploités» dans les populations de poissons gérés par les ORGP, selon le rapport rédigé par deux chercheurs. Le mode de gouvernance de ces organisations est largement visé. Et pour cause, d’après le rapport, les décisions sont prises par consensus et un seul État peut donc bloquer des «mesures vitales», à l'influence des grandes entreprises.

Les avis scientifiques sont ainsi difficile à suivre et les conflits d’intérêt semblent être la norme.

«Depuis la naissance des ORGP il y a 70 ans, la santé de l'océan a décliné sans relâche, car elles ont échoué à empêcher la surpêche, la destruction d'espèces sensibles et d'écosystèmes marins vulnérables», a précisé Greenpeace dans un communiqué de presse.

L’espoir d’un traité de protection

L'organisation de défense de l'environnement a en outre appelé les Etats à ratifier le Traité sur la protection de la haute mer et de la biodiversité marine dit BBNJ, adopté en juin 2023 aux Nations Unies à New York. En permettant la création d'aires marines protégées à la majorité des trois quarts des États signataires, ce traité constitue un espoir selon Laura Meller, chargée de campagne océans pour Greenpeace Nordic.

S'il entre en vigueur en 2025, «il permettra de protéger 30% des océans d'ici à 2030, offrant une chance à la vie aquatique de se rétablir après des décennies de mauvaise gestion par les ORGP».

Début juin, sept États avaient notifié à l'ONU avoir ratifié le traité de protection de la haute mer. Il entrera en vigueur 120 jours après la 60e ratification.

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