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Élections législatives en Inde : la coalition du Premier ministre Narendra Modi largement en tête

Narendra Modi est le Premier ministre de l'Inde depuis 2014. [© Adnan Abidi/REUTERS]

Les résultats officiels du plus grand scrutin de l’histoire, avec 968 millions d’électeurs, sont attendus ce mardi. Mais un sondage de sortie des urnes ce samedi augure d’une nouvelle large victoire du dirigeant de 73 ans.

Le Premier ministre indien Narendra Modi est en passe d’être reconduit à la tête du pays pour un troisième mandat consécutif, à l’issu de six semaines d’élections générales dont son parti nationaliste hindou est donné grand vainqueur, ce samedi.

Les résultats du scrutin, le plus grand de l’histoire avec 968 millions d’électeurs, sont attendus mardi mais un sondage de sortie des urnes samedi augure d’une nouvelle large victoire du dirigeant de 73 ans. Selon l’enquête CNN-News18, son parti BJP (Bharatiya Janata Party) et ses alliés devraient obtenir au moins 355 sièges à la chambre basse du Parlement, bien au-delà de la majorité fixée à 272. Dans le passé, ces projections n’ont pas toujours été fiables.

Grand favori du scrutin, Narendra Modi a déjà offert à son parti deux victoires écrasantes en 2014 et 2019, en grande partie grâce à son appel à l’électorat hindou, et s’est lui-même dit très optimiste sur l’issue du scrutin. «Je peux dire avec confiance que le peuple d’Inde a voté en nombre record pour réélire le gouvernement», a-t-il assuré samedi 1er juin sur X. Les électeurs «ont vu notre bilan et la façon dont notre travail a changé la vie des pauvres, des marginalisés et des déshérités».

tensions interreligieuses et chaleur inédite

En plein processus électoral, l’opposition l’a accusé de stigmatiser les musulmans et d’alimenter les tensions interreligieuses, sans réussir à inverser le rapport de force. Le scrutin, qui a débuté il y a six semaines, s’est achevé samedi, avec la fermeture des bureaux de vote dans la ville sacrée de Varanasi, place forte de l’hindouisme et de Narendra Modi.

Également appelée Bénarès, cette ville du nord du pays, où les Hindouistes viennent incinérer leurs morts au bord du Gange, est l’une des dernières où les Indiens ont voté, à l’issue d’un long processus électoral mené dans une chaleur éprouvante. La température avait atteint dans la journée les 45°C, une température déjà dépassée dans de nombreuses villes ces derniers jours et qui expliquerait un taux de participation en baisse par rapport à 2019. Les Indiens ont voté en sept phases sur six semaines pour faciliter les opérations dans le pays le plus peuplé du monde.

Narendra Modi lui-même a tenu des propos controversés envers les musulmans au cours de sa campagne, les qualifiant d’«infiltrés». Il a également accusé la coalition de l’opposition, formée par deux dizaines de partis de divers bords de vouloir redistribuer les richesses de l’Inde aux musulmans.

Les analystes tablent depuis longtemps sur une victoire de Narendra Modi face à une alliance d’opposition qui n’a pas désigné de candidat au poste de Premier ministre. Les démocraties occidentales ont largement fermé les yeux sur les menaces contre les droits et les libertés dans le pays, afin de préserver un allié précieux face à la Chine. L’image de Narendra Modi a par ailleurs été confortée dans son pays par l’influence croissante de l’Inde, devenue cinquième économie mondiale en 2022. 

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