Benyamin Netanyahou est revenu ce jeudi sur le conflit qui oppose Israël aux terroristes du Hamas, en appelant la France à ses responsabilités.
«Si vous leur donnez un Etat, ce sera la plus belle récompense pour ces terroristes», a lâché Benyamin Netanyahou, au micro de LCI ce jeudi 30 mai.
Le dirigeant israélien était interrogé sur la potentielle reconnaissance par la France de la Palestine comme un Etat indépendant.
Il a insisté sur son opposition à reconnaître la Palestine comme un état indépendant, surtout au vu de la situation actuelle.
«Notre victoire, c'est la victoire de la France»
«Ça encouragera les actions terroristes partout dans le monde», a-t-il aussu martelé. S'exprimant en français, il a ajouté : «Notre victoire, c'est votre victoire (à la France, ndlr). C'est celle d'Israël contre l'antisémitisme, de la civilisation judéo-chrétienne contre le barbarisme».
Il a également comparé l’opération à Rafah avec le débarquement des troupes alliées en Normandie, en juin 1944.
«Il faudra pouvoir entrer à Gaza à n'importe quel moment»
Interrogé sur la situation à Gaza, et l'occupation israëlienne, le Premier Ministre israélien a rappelé sa volonté de garder un certain contrôle.
«Nous devrons empêcher la résurgence du Hamas dans le monde. Israël a une responsabilité sécuritaire en la matière. Je ne sais pas s'il faudra occuper Gaza, mais il faudra pouvoir y rentrer à n'importe quel moment» a-t-il prévenu.
Il a appelé la France à ses responsabilités, en rappelant le terrorisme qui a visé la France : «C'est aussi votre problème (à la France, ndlr). Ces terroristes sont chez vous : je cite le meurtre de Samuel Paty, le massacre du Bataclan. Je le dis : nous n'allons pas nous aller à Gaza. C'est la nature du gouvernement qui va s'y installer.»
«Nous ne faisons pas de bombardements non ciblés»
«Pour nous, c'est une tragédie de voir une femme ou un enfant périr. Mais pour le Hamas, c'est une stratégie», a dénoncé Benyamin Netanyahou. Il a accusé le Hamas de bloquer les civils pour les prendre en otage. «Ils font en sorte que les civils restent dans ces zones en leur tirant dessus s'ils essaient de partir.»
«Le taux de civils décédés est le plus bas vu dans une guerre urbaine, je l'affirme. Nous ne faisons pas de bombardements non ciblés à Gaza», s'est-il défendu.