Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence mardi après-midi pour discuter de la situation à Rafah après une frappe meurtrière qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.
La réunion, à huis clos, été demandée par l'Algérie, membre non permanent du Conseil.
Le Canada s'est dit "horrifié" lundi par le bombardement israélien d'un camp de déplacés à Rafah qui a fait des dizaines de morts, demandant un "cessez-le-feu immédiat".
"Nous sommes horrifiés par les frappes qui ont tué des civils palestiniens à Rafah. Le fait de tuer des civils innocents est complètement inacceptable. (...) C'est pourquoi il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly au parlement canadien.
Des tensions ont éclaté lundi soir lors d'une manifestation de soutien à la Palestine à Paris après la frappe israélienne meurtrière à Rafah. La police a fait usage de grenades lacrymogènes.
La Maison Blanche s'est dite lundi "bouleversée" par les images de la frappe israélienne survenue à Rafah qui a tué des "Palestiniens innocents" et appelé Israël à "prendre toutes les précautions pour protéger les civils".
"Israël a le droit de s'en prendre au Hamas, et nous comprenons que cette frappe a tué deux terroristes de haut rang du Hamas (...). Mais comme nous l'avons dit clairement, Israël doit prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils", a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité national de la Maison Blanche, ajoutant que les Etats-Unis étaient "activement engagés pour comprendre ce qu'il s'est passé".
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi devant le Parlement que la frappe israélienne sur Rafah survenue la veille était "un accident tragique".
"A Rafah, nous avons évacué un million de résidents qui ne sont pas impliqués et, malgré tous les efforts déployés, un accident tragique s'est produit hier. Nous enquêtons sur ce qui s'est passé et nous en tirerons les conclusions", a déclaré M. Netanyahu. Dimanche, une frappe aérienne israélienne a provoqué un incendie dans un camp de déplacés du sud de la bande de Gaza, entraînant, selon les autorités de ce territoire, la mort d'au moins 45 personnes.
L'armée israélienne a dit lundi enquêter sur la mort de civils dans un camp de Rafah après une de ses opérations qui a fait au moins 45 morts au cours de la nuit de dimanche à lundi dans cette ville de l'extrême sud de la bande de Gaza.
"Avant la frappe, un certain nombre de mesures ont été prises pour réduire le risque de blesser des civils non impliqués pendant la frappe, notamment l'usage de surveillance aérienne, le recours à des +munitions précises+ par l'armée de l'air israélienne, et des informations de renseignement complémentaires", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Des rassemblements sont prévus un peu partout en France Paris, Marseille, Toulouse suite à la mort de civils dans un camp de Rafah après une frappe israélienne.
Le chef de l'État a indiqué être «indigné par les frappes israéliennes qui ont fait de nombreuses victimes parmi les déplacés à Rafah», ce lundi sur son compte X (ancien Twitter).
«Ces opérations doivent cesser», a revendiqué Emmanuel Macron, déclarant qu'il n'y a «pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens». «J'appelle au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat», a-t-il déclaré.
Indigné par les frappes israéliennes qui ont fait de nombreuses victimes parmi les déplacés à Rafah.
Ces opérations doivent cesser. Il n'y a pas de zones sûres à Rafah pour les civils palestiniens.
J'appelle au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 27, 2024
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est exprimé ce lundi à propos des frappes israéliennes sur Rafah survenues dimanche 26 mai. Selon l'AFP, le chef de l'État aurait affirmé que la Turquie fera «tout son possible pour demander des comptes à ces barbares et à ces meurtriers qui n'ont rien à voir avec l'humanité».
Les frappes israéliennes dans la ville de Rafah pourraient «entraver» les pourparlers de trêve à Gaza, a prévenu ce lundi le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas.
Un communiqué du ministère qatari des Affaires Étrangères, relayé par l'AFP, indique que le pays médiateur s'inquiète du fait que «les bombardements vont compliquer les efforts de médiation en cours et entraver les efforts visant à parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat et durable dans la bande de Gaza».
Doha, qui accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012, «condamne fermement les raids israéliens qui ont visé un camp de réfugiés à Rafah et fait des dizaines de morts», dans cette ville surpeuplée du sud de la bande de Gaza, affirme le communiqué en dénonçant une «dangereuse violation du droit international».
Le Qatar a enfin appelé «la communauté internationale à agir de toute urgence pour empêcher un génocide et protéger les civils».
La Défense civile palestinienne de la bande de Gaza annonce désormais un bilan de 40 morts après des frappes israéliennes sur un camp de Rafah, dans l'extrême sud du territoire côtier palestinien. «Le massacre commis par l'armée d'occupation israélienne dans les tentes de réfugiés dans le nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a fait 40 martyrs et 65 blessés», a déclaré à l'AFP Mohammed al-Mughayyir, un responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza.
Ce lundi, l'AFP a relayé une déclaration des autorités égyptiennes qui ont dénoncé un «bombardement délibéré» d'Israël sur «des tentes de déplacés» à Rafah, située à la frontière de l'Egypte dans la bande de Gaza.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a notamment appelé dans un communiqué à destination d'Israël à «mettre en oeuvre les mesures édictées par la Cour internationale de justice (CIJ), concernant une cessation immédiate des opérations militaires» à Rafah.
Le Hamas a appelé dimanche les Palestiniens à «se lever et marcher» après le «massacre» commis selon lui par l'armée israélienne dans un centre pour personnes déplacées près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. «A la lumière de l'horrible massacre sioniste commis ce soir par l'armée d'occupation criminelle contre les tentes des personnes déplacées, nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l'étranger à se lever et à marcher avec colère», a déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.
L'armée israélienne s'est dite informée des dégâts infligés aux civils par ses frappes sur Rafah.
Le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza a indiqué dimanche soir qu'au moins 30 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des frappes israéliennes sur un centre pour déplacés près de Rafah, dans le sud de ce territoire palestinien.
Les frappes «ont causé la mort de 30 martyrs et fait des dizaines de blessés», a indiqué le bureau des médias dans un communiqué, tandis que la Défense civile de Gaza confirmait des frappes israéliennes sur cette zone où selon elle vivent quelque 100.000 déplacés. Selon la Défense civile, 50 personnes ont été tuées ou blessées.
Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé dimanche qu'une frappe israélienne avait fait un «grand nombre» de morts et de blessés dans une zone humanitaire désignée près de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
«Les équipes d'ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien transportent un grand nombre de martyrs et de blessés après que l'occupation (Israël) a ciblé les tentes des personnes déplacées près du siège des Nations unies, au nord-ouest de Rafah», a déclaré le Croissant-Rouge sur X, ajoutant que «ce lieu avait été désigné par l'occupation israélienne comme une zone humanitaire».
Les brigades Ezzedine al-Qassam du groupe terroriste a déclaré ce dimanche sur le réseau social Telegram avoir visé Tel-Aviv avec «important barrage de roquettes». Le message a été publié quelques minutes après que des sirènes d'alerte aient retenti dans le centre d'Israël.
L'armée israélienne a indiqué ce dimanche qu'au moins huit roquettes avaient été tirées vers le centre du pays depuis Rafah, à l'extrême sud de la bande de Gaza, où ses troupes sont engagées dans des combats acharnés avec les groupes armés palestiniens.
L'armée a affirmé à l'AFP que «certaines des roquettes ont été interceptées».
Ce dimanche, des sirènes d'alerte ont retenti à Tel-Aviv, dans le centre d'Israël, pour que les habitants se mettent à l'abri après des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza, a indiqué l'AFP.
Une alerte qui intervient après plusieurs mois de calme dans cette région du pays, alors que le conflit au Proche-Orient dure depuis plus de sept mois. Trois explosions ont été signalées dans le centre d'Israël.
Un haut responsable israélien à déclaré à l'AFP qu'une réunion du cabinet de guerre est prévue ce dimanche soir, afin d'évoquer les efforts destinés à obtenir une libération d'otages retenus dans la bande de Gaza.
«Le cabinet de guerre devrait se réunir à Jérusalem ce soir à 21h pour discuter d'un accord de libération d'otages», a déclaré le responsable israélien, sans donner davantage de détails, alors que les efforts pour obtenir un cessez-le-feu dans le territoire palestinien reprennent après plus de sept mois d'une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas.
L'armée israélienne bombarde Rafah malgré l'ordre de la Cour internationale de Justice (CIJ) d'arrêter immédiatement ses opérations dans cette ville du sud de la bande de Gaza, d'où ont fui des centaines de milliers de personnes, a révélé l'AFP ce dimanche.
Dans le même temps, des efforts internationaux ont été relancés pour arracher une trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, et obtenir la libération de plus de 100 otages retenus dans le territoire palestinien.
Samedi 25 mai, un responsable israélien relayé par l'AFP a déclaré que le gouvernement avait l'intention de relancer «cette semaine» les négociations au point mort.
Ce dimanche, le Hamas a affirmé avoir fait «prisonniers» des soldats israéliens lors d'une embuscade, survenue la veille, samedi 25 mai, dans le camp de Jabalia, dans la bande de Gaza.
Les forces israéliennes visées se trouvaient dans un tunnel dans le camp de Jabalia et selon le porte-parole du groupe terroriste, Abou Obeida, «tous leurs membres ont été tués, blessés ou faits prisonniers». Les hommes du Hamas se seraient «emparés de leur matériel militaire», avant de faire «exploser le tunnel».
Cependant, l'armée israélienne a tenu à «clarifier qu'il n'y avait aucun incident dans lequel un soldat a été enlevé», sans fournir de précisions sur d'éventuels soldats tués ou blessés.