Le groupe jihadiste Jaish al-Adl a revendiqué ce jeudi 4 avril deux attaques ayant causé la mort de cinq membres des forces de l’ordre dans un poste de police au Sistan-Baloutchistan en Iran.
Une terre de meurtres. Le Baloutchistan, une région instable entre l’Iran et le Pakistan, a été une nouvelle fois le théâtre d’attaques terroristes ce jeudi, revendiquées par le groupe terroriste Jaish al-Adl, ayant tué cinq membres des Gardiens de la révolution - l’armée idéologique de l’Iran - et de la police.
Le groupe jihadiste Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe, ndlr), basé au Pakistan, a revendiqué ces attaques via ses pages sur le réseau social Telegram. Les cinq membres des Gardiens de la révolution et de la police qui ont été tués lors des deux attaques, se trouvaient dans l’une des «bases des Gardiens à Rask et un poste de police à Chabahar», près de la frontière pakistanaise, a indiqué à la télévision le vice-ministre de l'Intérieur, Majid Mirahmadi.
Concernant les auteurs de l’attaque, 15 d’entre eux ont été tués lors des affrontements avec les forces de l’ordre, a précisé le commandant de l’armée des Gardiens, le général Mohammad Pakpour.
Sunnites contre chiites
Le groupe terroriste Jaish al-Adl a été fondé en 2012 par d’anciens membres d’un autre groupe extrémiste sunnite, le Joundallah (soldats de Dieu ndlr), dissout depuis.
Ils sont notamment connus pour avoir mené des attaques sanglantes dans la province du Sistan-Balouchistan entre 2005 et 2010, une région dont la population est à grande majorité chiite. Le groupe recrute également ses membres parmi la communauté sunnite (10 millions) de cette région, des séparatistes baloutches.
Ces attaques n’ont de cesse que d’accroître les tensions en Iran, accusant le Pakistan d’héberger le groupe jihadiste depuis que son chef, Abdolmalek Righi a été arrêté en 2010 avant d’être jugé et exécuté par la suite.