Le domicile de la présidente du Pérou Dina Boluarte a été perquisitionné ce samedi dans le cadre d'une enquête pour enrichissement illicite.
Une déclaration de patrimoine erronée. Une quarantaine d'agents et de magistrats ont été mobilisés samedi 30 mars «dans le but de fouiller» la maison de la présidente du Pérou Dina Boluarte et «saisir les montres Rolex». Et pour cause, la dirigeante est soupçonnée de ne pas avoir déclaré dans son patrimoine une collection de montres de luxe.
Les images retransmises par la télévision locale, ont montré les enquêteurs entourer le domicile de la présidente situé à Surquillo, dans la banlieue de Lima, et former une barrière humaine pour empêcher le trafic automobile dans les rues adjacentes.
Alors que le parquet a rejeté la demande de Dina Boluarte de présenter elle-même les montres de luxe et les documents relatifs à leur acquisition, l'intervention policière a été effectuée à la demande du procureur de la Nation.
Une présidente au cœur de plusieurs affaires
Le scandale des Rolex a éclaté après une série de photos publiées le 15 mars par un site d’information local, montrant la dirigeante arborer différentes montres de luxe alors qu'elle était au gouvernement en 2021 et 2022. Après la diffusion des photos elle avait pourtant assuré avoir les «mains propres» et ne posséder qu'une montre d'un certain âge, achetée avec ses économies.
Si en cas de poursuite, Dina Boluarte ne pourra, en vertu de la Constitution, être soumise à un procès avant juillet 2026, date de la fin de son mandat, la présidente péruvienne de 61 ans fait déjà l'objet d'une enquête pour «génocide, homicide aggravé et blessures graves».
Au cours de deux mois de troubles sociaux qui ont accompagné son accession à la tête de l'État, plus de 50 personnes ont été tués ou blessés.