Oji Holdings, fabricant de couches au Japon, a décidé de fermer sa branche bébé à cause de sa rentabilité. L’entreprise souhaite, en revanche, renforcer son activité dans les protections hygiéniques pour adultes. En cause, la chute des naissances et le vieillissement de la population.
1,34 enfants par femme en 2020. Le Japon voit son taux de natalité baisser depuis 1960 ou la moyenne était de 2 enfants par femme. Dès lors, le marché de la petite enfance et des nourrissons devient peu florissant. En témoigne, l’entreprise Oji Holdings qui a choisi de fermer sa production de couche pour bébé, devenue peu rentable.
Et pour cause, la production de couches pour bébé au Japon a chuté de plus de 40% par rapport à 2001. Elle ne représente que 400 millions d’unités par an. «La demande pour les couches bébés diminue à cause de plusieurs facteurs, dont la chute du taux de natalité», a expliqué le porte-parole de Oji Holding à l'AFP. La branche bébé restera toutefois en activité pour les pays étrangers notamment en Indonésie ou en Malaisie.
La firme japonaise a donc décidé de se pencher sur les protections hygiéniques pour adulte, dont les couches, liées au fait d’une demande croissante de ses produits à cause du déclin démographique.
Un vieillissement de la population nippone
Le Japon a la population la plus âgée au monde après Monaco. En 2023, le nombre de naissance dans le pays insulaire est le plus faible depuis le début des statistiques en 1899. Les décès dans le pays l’an dernier ont été deux fois plus nombreux que les naissances.
Actuellement, pas moins d’un japonais sur dix à plus de 80 ans. L’âge médian se situe aux alentours de 50 ans, alors qu’il n’était que 30 ans en 1975.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a tiré l'an dernier la sonnette d'alarme face au vieillissement démographique accéléré du pays. Le plan du gouvernement consiste surtout à renforcer les aides financières aux familles et à améliorer l'accès aux crèches.
Beaucoup d'observateurs pensent que l'effondrement de la natalité au Japon est aussi la conséquence d'une conception trop rigide de la parentalité, du travail et des relations hommes-femmes dans la société nippone.